Je vous présente une fiche que j'ai monté sur cet oiseau.
Le
Bruant hudsonien
Présence :
De
novembre à mai
Arrivée la plus
précoce : 28 octobre
Départ le plus tardif :
10 mai
Sa
nourriture préférée : Millet blanc, alpiste, pain d’oiseaux, vers de farine,
maïs concassé
Type
de mangeoire : plateau
de sol ou sur pied
Localisation
de la mangeoire : près d’un bosquet ou arbuste et protégé de la neige le
plus possible
Abreuvoir :
occasionnellement
Le Bruant hudsonien est un oiseau qui
s’accommode très bien de nos températures hivernales. Il ne nous arrive guère
avant les premiers flocons de neige. Là où il trouve une nourriture appropriée
et constante, il établit ses quartiers d’hiver. Nous en hébergeons parfois plus
d’une vingtaine au "Jardin ailé".
Ce sont des petits oiseaux qui font face
à la plupart des espèces de leur taille pour défendre leur butin. Ils se
disputent régulièrement entre eux. Ils sont souvent plusieurs sur un même
plateau mais une certaine distance doit les séparer les uns des autres sans
quoi le plus fanfaron fera déguerpir celui qui s’approchera de trop près. Il
accepte facilement de se mêler à certaines espèces comme les chardonnerets, les sizerins,
les plectrophanes et même les tourterelles. Par contre, dans un espace clos
comme un cube grillagé ou une mangeoire fermée de trois côtés, il est très
agressif et n’accepte pas le partage.
Bruants hudsoniens et junco sur un plateau destiné aux plectrophanes
Bruants hudsoniens côtoyant les plectrophanes au plateau.
Très matinal, bien avant l’aurore, il se présente
aux mangeoires le premier et c’est également lui qui quitte le dernier, au moment
où la noirceur s’installe. Tout au long de la journée il fera de nombreuses
visites aux différents plateaux spécialement en matinée, sur le coup du midi et
au coucher du soleil. Quant aux autres moments, il les passera à fouiner dans
les buissons ou sur une branche à digérer son repas en compagnie de ses
congénères.
Par mauvais temps, il sait très bien où il peut s’alimenter. Avec
de nombreux coups de pattes rapides, il écartera la neige pour atteindre sa
nourriture. Parfois, on le voit presque à demi enfoui retirer une à une les
graines récupérées du plateau. Lorsque la neige devient trop épaisse, c’est
dans une mangeoire fermée de trois côtés ou sur les plateaux sous notre avant
couverture qu’il passera une partie de la journée. Un des seuls moments où il
acceptera de partager avec les siens.
Bruant hudsonien avec un ver de farine au bec dans un cube grillagé
Bruant hudsonien chassant un congénère d’une mangeoire fermée de trois
côtés
Bruants hudsoniens déplaçant la neige pour trouver leurs graines
Une fois habitué à ses mangeoires le Bruant hudsonien tolère très bien
notre proximité. On peut l’observer de très près à la condition d’avoir une
fenêtre qui nous sépare. Malgré toute l’attention que nous lui portons et la
nourriture que nous lui offrons, une fois le printemps venu, d’instinct il
suivra le trajet de ses ancêtres pour regagner son aire de nidification. Nous espérons que ses souvenirs le guideront à
nouveau vers notre jardin à la prochaine saison froide.
Nous n'avons toujours pas de sizerins mais plus de 100 chardonnerets nous visitent à tous les jours et le nombre semble augmenter graduellement. Ils en ''bouffe'' du tournesol: un 16 kg par semaine.
Si je peux me libérer un peu, je vous présenterai au autre de nos oiseaux d'hiver prochainement.