Pourquoi pas maintenant

 Lorsque le printemps est à nos portes, tout le travail extérieur devient parfois urgent. Déchaumage de la pelouse, taillage des arbustes, transplantation, plates-bandes, remisage des outils hivernaux, mise en place du mobilier estival, jardin, etc. De plus, l'installation des nichoirs nous arrive souvent par surprise en voyant nos premiers nicheurs arriver. On sort alors nos nichoirs en vitesse et faute de temps, on les remet en place sans trop vérifier leur état. Pourquoi ne pas profiter des moments plus tranquilles en hiver pour faire la tournée de ceux-ci et les réparer au besoin?

Pour ma part, l'hiver est toujours une période pour réparer ou construire certains nichoirs ou certaines mangeoires. Il est fréquent de devoir remplacer une pièce abimée par: le temps, un écureuil ou un pic. Comme mes nichoirs sont tous démontables puisque l'assemblage des pièces se fait à l'aide de vis, il est facile d'enlever une pièce et la remplacer. De plus, il est intéressant de remonter de nouveaux nichoirs à partir de pièces récupérables et provenant d'anciens nichoirs. Le ''look'' de ces nichoirs est particulier car il donne un aspect vieillot comme s'ils étaient construits avec de la planche de vieille grange.

Voici donc une série de photos qui vous donneront peut-être des idées pour vos futurs nichoirs.

Ici plusieurs pièces provenant d'anciens nichoirs.

On remarque que 

le coin d'une pièce

manque. 

Nichoirs à Merle bleu

Je présente ici 5 nichoirs  à Merle bleu utilisés également par les Hirondelles bicolores et Mésanges à tête noire. Vous remarquerez que tous mes nichoirs sont à ventilation contrôlée.

Voici une photo en plus gros plan. Elle vous permettra de voir ce type de nichoir.

Une photo montrant le toit qui s'ouvre pour la vérification des oeufs ou des petits. De plus le côté s'ouvre pour le nettoyage ou la pose d'une grille anti-parasites, bien qu'il est rare de trouver des vers s'attaquant aux oisillons dans ce type de nichoir.

Au printemps, le temps est frais et il est préférable de maintenir les trappes d'aération fermées pour garder la chaleur à l'intérieur. Cependant, l'intérieur d'un nichoir peut rapidement monter lors de canicules pouvant même mettre en danger la vie des oisillons. Cette périodes arrive normalement en juin. Il est alors recommandé d'enlever le plexiglass et ne laisser que la grille. On peut d'abord enlever seulement du côté opposé aux vents dominants et en fin de juin faire de même de l'autre côté.

 Nichoirs à hirondelle

 5 Nichoirs construits à partir d'anciennes pièces de nichoirs. 

Voici maintenant les mêmes types de nichoirs mais avec une façade à 2 trous. Ceci permet d'éviter qu'un seul hirondeau monopolise l'ouverture.  Cependant, j'ai remarqué que les hirondelles semblent opter pour un seul trou lorsqu'ils en prennent possession. On enlève donc le bouchon lorsque les hirondeaux commencent à se montrer la tête.

   

Ces nichoirs s'ouvrent également par le toit et un côté pour les mêmes raisons que les nichoirs pour Merle bleu.

Voici maintenant comment l'aération se fait lors des canicules. Au début du printemps on maintient tout fermé (l'ouverture du bas et les 2 ouvertures du haut).

Ici ouverture du bas fermée.

Ouverture du haut. On voit qu'elle peut glisser le long du côté pour fermer l'aération.

 Fonctionnement: L'air entre par le bas lorsqu'on retire le velcro.

Comme il y a un double dos sur la partie du bas, l'air froid s'engouffre par le bas monte à l'arrière au niveau du nid et évacue l'air chaud de l'intérieur du nichoir par la sortie du haut lorsque les trappes du haut sont glissées vers l'extérieur.

Voici l'intérieur du nichoir montrant  la plaque formant le 2ième dos  et  d'une hauteur de 4 pouces seulement.

Maintenant une vue sur les espaces de sortie d'air lorsque les trappes sont glissées vers l'extérieur

trappes glissées vers l'extérieur.

Je profite de ce moment pour vous souhaiter un joyeux temps des fêtes et de belles observations.

Un nouvel arrivant

 Normalement, celui-là nous arrive en toute fin de novembre ou au début de décembre. Le Bruant hudsonien fait donc exception dans notre jardin en se présentant tôt  cette année. Restera t-il pour l'hiver? C'est la question qu'on se pose car à notre ancienne demeure à Danville, nous en hébergions près d'une dizaine à chaque hiver. Cependant  ils n'ont été ici que de passage depuis notre installation à Drummondville. Pourtant le jardin et la nourriture a tout pour leur plaire.

 

Cette année semble particulièrement intéressante pour penser retenir les petits juncos. L'hiver dernier, quatre avaient retenu notre jardin pour passer l'hiver. Présentement ils sont un douzaine et on espère bien pouvoir les charmer suffisamment pour qu'ils se plaisent chez-nous.

Il tarde à partir

 Nous pensions qu'il nous avait quitté pour le sud mais non. Nous ne l'avions pas aperçu la journée suivant notre première neige mais depuis quelques jours il côtoie les juncos et Bruants à gorge blanche. Il va pourtant sentir l'appel des températures plus chaudes prochainement.

Voici une photo prise hier.

Les oiseaux semblaient heureux de retrouver leurs mangeoires d'hiver ce matin

 Depuis une semaine, on annonçait un refroidissement important des températures avec une possible première chute de neige. Nous avions donc accéléré nos installations hivernales pour inviter nos petits amis à s'installer chez nous pour l'hiver. Nous étions heureux de constater un achalandage important à nos mangeoires suite à un 5 cm de neige au sol ce matin.

Je vous présente notre jardin d'hiver. Vous remarquerez qu'il y a de nombreux postes d'alimentation  dont chacun présente leur intérêt. Je veux offrir la possibilité à chaque espèce de pouvoir s'alimenter sans trop de friction entre elles. Habituellement, lorsque les Geais bleus se présentent, les espèces de plus petite taille doivent leur céder la place et comme ils sont parfois nombreux, ils n'est pas facile de se nourrir en toute quiétude pour ces petits. C'est pourquoi, il y a certaines mangeoires inaccessibles pour les gros oiseaux et en plus, nos mangeoires sont réparties et éloignées les unes des autres. 

Voici des photos montant l'ensemble de nos mangeoires.

À gauche, on retrouve 4 mangeoires suspendues avec grillage à carreaux de 2po X 2po. Elles sont donc réservées aux oiseaux de petite taille ou de taille moyenne comme celle du Cardinal rouge. Donc chardonneret, roselin, mésange, sitelle, cardinal etc. peuvent s'alimenter sans craindre d'être délogés.

 Puis suit une mangeoire avec toit orientable par le vent et fermée de 3 côtés par des plexiglass. Petits et grands peuvent y entrer mais son avantage premier est l'accessibilité en tout temps aux graines puisque la mangeoire oriente son ouverture à l'opposé des chutes de neige.

Vient ensuite un poteau où on accroche un bloc de suif  dans un support grillagé. 

Un support en T est installé en prévision d'installer vers la fin de novembre des silos à chardon lorsqu'on apercevra nos premiers sizerins ou tarins.

Puis deux plateaux, ouverts des 4 cotés avec un toit, où on y met les restes de graines provenant de nos mangeoires lorsqu'on fait la rotation des graines dans nos mangeoires, On y retrouve : millet, alpiste, tournesol, chardon et on ajoute du maïs concassé.

On voit derrière un des plateaux, un mangeoire avec toit. Elle est fermées des 4 côtés par des grilles à carreaux de 1 1/2po X 1 1/2po. Seul les petits oiseaux peuvent y entrer. La grosseur de l'oiseau ne peut dépasser  celle de la Mésange bicolore ou du Pic mineur. Cette mangeoire contient du millet, de l'alpiste, du tournesol, des arachides , du pain d'oiseaux et des vers de farine.

Finalement, la dernière mangeoire que l'on aperçoit peut accepter toutes les espèces. Les plus gros fréquentent le haut et les plus petits fréquentent le bas puisque le haut est un plateau et le bas est une mangeoire grillagée.

Dans notre bac à jardin des perches ont été ajoutées. Les oiseaux apprécient pouvoir les utiliser avant d'aller s'alimenter. 

La clôture à neige est là pour protéger nos arbustes derrière puisqu'on a régulièrement en hiver la présence des lapins à queue blanche.

Ici deux mangeoires pour les oiseaux préférant se nourrir au sol comme les bruants et les juncos. On y met du millet et de l'alpiste.

Puis il y a la série de plateaux sous l'appentis qui offrent des graines à l'abris des intempéries. Les oiseaux apprennent vite à les visiter.

On installe égalent un abreuvoir chauffant puisque nous venons de fermer notre petit ruisseau. Comme les oiseaux ont l'habitude de retrouver de l'eau tout près des abreuvoirs, il est important pour nous de ne pas leur couper cette ressource. Nous avons donc installé cet abreuvoir et un deuxième au pied des perches.

Pour terminer la préparation pour l'hiver, voici le petit ruisseau fermé jusqu'au printemps.

Voici maintenant quelques oiseaux aux mangeoires ce matin

Ce matin, avec 5 cm de neige, la nourriture se fait plutôt rare au sol. Les oiseaux comptent maintenant sur nos mangeoires.

Mangeoires suspendues avec de nombreux chardonnerets.

Mangeoire orientable par le vent avant la neige

La voici ce matin visitée par un Geai bleu

Le poteau à gras hier et ce matin. Le plateau en dessous recueille des petits morceaux de suif qui tombent lorsque les oiseaux picorent le bloc.

Les plateaux

Hier et ce matin.

Chardonneret

Tourterelle

Mangeoire avec grilles de 1 1/2 po  X 1 1/2 po

Hier et ce matin

Une Sitelle à poitrine blanche avec arachide au bec

Mangeoires superposées.

Une Mésange bicolore avec arachide dans notre mangeoire du bas ce matin.

Junco dans une mangeoire de sol ce matin.

 Cardinal rouge femelle et Pic mineur sur le plateau sous l'appentis ce matin

Pour terminer un Bruant fauve qui était chez nous depuis 2 semaines.. Il n'a cependant pas été aperçu aujourd'hui.

Bruant fauve côtoyant un junco et un Bruant à gorge blanche.

Nous vous souhaitons de nombreux oiseaux pour la saison hivernale.

N'abandonnez pas vos colibris,

 Habituellement les colibris ont entrepris leur migration à cette date mais la température douce du début de septembre les a incités à prolonger leur séjour chez nous. Aujourd'hui, il y avait encore au moins 3 colibris qui faisaient la navette entre mes abreuvoirs et les fleurs encore disponibles pour eux. Il est donc important de continuer à alimenter nos abreuvoirs. Ils comptent sur cette source d'approvisionnement pour emmagasiner le plus possible de graisse pour leur longue migration.

Ce juvénile probablement mâle, car on peut apercevoir une gorge qui commence à montrer des traces de couleur venait à l'abreuvoir aux 15 minutes en p.m.

Ici une jeune femelle surveillant son abreuvoir. Pas de dépense d'énergie à fureter ailleurs.

Un abreuvoir anti-guêpes très pratique pour sécuriser le colibri puisque les guêpes n'ont pas accès au sirop donc beaucoup moins présentes autour de l'abreuvoir.

 

Un autre type d'abreuvoir sur pied pour éviter de voir le sirop couler en dehors et attirer les guêpes.

Les colibris se sont habitués à ce nourrir tout l'été au même endroit et lorsqu'on retire nos abreuvoirs il faut s'assurer qu'ils sont bien partis. Il est donc important d'approvisionner nos abreuvoirs un  certain temps même si on ne les aperçoit plus car il bien possible que d'autres colibris passeront chez-vous durant leur migration et ils ont besoin de s'alimenter tout au long de leur séjour chez-nous. Il faut aussi continuer à bien entretenir les abreuvoirs et changer le sirop régulièrement. 

Durant les semaines précédant leur départ un sirop de bonne concentration en sucre ( 1 partie de sucre pour 3 parties d'eau) permet une alimentation plus riche en énergie.

N'enlevez pas vos fleurs trop rapidement. Le colibri et bien d'autres espèces en profiteront grandement. Présentement, mes choux brocolis ont beaucoup de fleurs et elles semblent très appréciées par les colibris.

Note: 

Bientôt il faudra penser aux oiseaux qu'on veut  fidéliser à notre jardin  pour l'hiver. Les plateaux vont reprendre du service et les aliments plus riches en calories reviendront au menu.

Des mangeoires sans souci et bien plus

 Lorsqu'on commence à nourrir les oiseaux, souvent on ne sait trop dans quoi on s'embarque. On ignore le travail et l'argent qu'on devra investir. On pense que placer un peu de graines dans une mangeoire et attendre qu'elle se vide sera suffisant pour attirer une panoplie d'oiseaux. Puis on désenchante. Après quelques temps nos premiers visiteurs abandonnent notre jardin ou encore bon nombre deviennent malades. On a omis de bien nettoyer nos mangeoires et les graines ont séjournées trop longtemps dans celles-ci perdant ainsi leur saveur et créant un milieu propice aux virus et bactéries..

Mais il existe des mangeoires sans souci? La nature s'est dotée d'une série de mangeoires à l'abris des épidémies et requérant peu de travail. Les végétaux sont sans contredit la meilleure source d'alimentation. Avec un choix judicieux de plantes qu'on peut installer dans notre jardin, on attire à la fois les granivores, les insectivores et les frugivores durant toutes les saisons. De plus elles offriront un milieu de nidification pour bien des espèces d'oiseaux. 

Ici un couple de viréos aux yeux rouges qui a été attiré par un érable pour y construire son nid. Ce ne sont pas les mangeoires qui l' intéressent mais bien le milieu avec tous les insectes qui s'y trouvent.

 

 La plupart des oiseaux consomment des graines, des fruits et des insectes. Il est impensable de pouvoir leur fournir tous leurs besoins et nos mangeoires ne leur apportent qu'un complément qui favorise davantage les granivores.

Lorsque nous avons aménagé dans notre nouvelle propriété en 2020, nous avions quelques arbres et une forêt mature derrière notre talus. Les arbres fruitiers étaient rares et les plantes à graines également. Nous avons donc entrepris un aménagement complet de notre jardin et aujourd'hui en 2023, quelques années seulement après la transplantations d'une centaine de végétaux, le résultat est phénoménal. La presque totalité de nos arbustes produisent déjà et les oiseaux sont particulièrement abondants. Nous avons répertorié (vues ou entendues) plus d'une centaine d'espèces et parmi celles-ci 83 ont été vues.

Comme l'automne est à nos portes et que les centres de jardin annoncent déjà l'écoulement de leur inventaire par des rabais intéressants je vous fais part de certains végétaux, intéressant à retrouver dans un jardin pour assurer un approvisionnement constant de nourriture tout au long de l'année.

L'ordre sera donc donné suivant leur moment de production.

Printemps:

- Le vinaigrier assurera une alimentation en graines pour plusieurs migrateurs arrivant du sud

- Le camerisier attire de nombreuses espèces et il produit ses fruits en mai-juin. De plus, il attire de nombreux insectes lors de sa floraison.

- L'amélanchier produit de nombreux fruits comme de petites poires que les oiseaux consomment dès le début de juin.

- Le sureau rouge produit de nombreuses baies consommées vers le milieu de juin jusqu'en juillet

Été:

Les fruits de plusieurs végétaux se chevauchent permettant une alimentation continue 

- Le cerisier de Pensylvanie est très intéressant pour sa production abondante dès la fin de juin.

- Le framboisier attire plusieurs espèces et sa production en début de juillet arrive à point. Il arrive même de voir certaines espèces apprécier son feuillage dense pour y construire son nid.

Ici un Moqueur roux sur son nid bien camouflé par les framboisiers.

- Le hart rouge produit des baies  à maturité vers la mi-juillet

- Le cerisier à grappes pour la fin juillet et début août. Très apprécié par de nombreuses espèces.

Pourquoi ne pas semer quelques pieds de tournesol? Les chardonnerets préfèrent le tournesol pris à même la fleur bien avant celui de la mangeoire.

Il faut également penser à nos colibris. Rien de mieux que de faire grimper des haricots d'Espagne ou chèvrefeuilles grimpants.

- Le gadelier alpin est intéressant car en plus de produire des fruit à la mi-été il est possible de le tailler et d'en faire des haies.

- Le chèvrefeuille arbustif produit de nombreux fruits de la fin de juillet et août que de nombreuses espèces d'oiseaux adorent.

Automne

-Le sureau doré est pour moi un des meilleurs arbustes qui attirent le plus d'espèces. Les oiseaux en font leur festin de la fin août jusqu'à épuisement des baies en septembre.

- Le viorne cassinoïde est également un producteur de fruits pour septembre.

- L'échinacée, comme fleur produisant des graines est probablement la plus recherchée en octobre et si on ne coupe pas les fleurs, les oiseaux la visiteront même en hiver.

Hiver

Plusieurs arbustes chevauchent automne et hiver. Les fruits persistants qui ne trouvent pas preneur à la fin de l'automne seront les bienvenus durant la saison hivernale.

- Le houx verticillé est parmi ceux qui alimenteront les migrateurs retardataires.

- Le fusain ailé est très souvent visité par le Cardinal rouge entre autres.

- Le berberis gardent également ses fruits en hiver

- Puis il y a l'incontournable viorne trilobé (pimbina) qui attirent de nombreux jaseurs

- Finalement le meilleur pour la fin. Le pommetier à petits fruits est certainement le plus visité en hiver.

Bonnes visites dans les centres de jardin