lundi 24 janvier 2022

Ils sont partis mais d'autres sont arrivés

 Le Bruant à gorge blanche et le Moqueur chat n'ont pas franchi l'année 2022. La dernière journée que nous les avons aperçus sont le 30 décembre 2020. J'ignore ce qui leur est arrivé. Ils semblaient pourtant très en forme et se nourrissaient fréquemment dans la journée. Les froids extrêmes ont-ils eu raison d'eux? Ont-ils changé d'endroit? Ou encore, ont-ils tombé sous les serres d'un rapace? Cette dernière hypothèse est bien possible car durant les deux premières semaines de janvier, un épervier est venu régulièrement visiter nos postes d'alimentation. Comme nous n'avions pratiquement plus d'oiseaux à nos mangeoires, nous avons cherché le coupable pour le dénicher dans un bosquet tout près. Il passait une partie de l'avant-midi à faire du va et vient de son perchoir aux mangeoires. Il est donc évident que les oiseaux ont fini par se méfier de sa présence et graduellement ils ont abandonné notre jardin. 



N'ayant plus de proie, il a fini par quitter le milieu. 

Graduellement les oiseaux sont revenus et présentement nous notons entre 12 à 15 espèces par jour. Ce sont les chardonnerets qui remportent la palme. Ils sont au-delà d'une centaine. Pour la première fois hier un Sizerin flammé était parmi eux et la semaine dernière c'était un Roselin pourpré.  Je ne m'attends pas à voir venir beaucoup de sizerins puisqu'ils étaient très nombreux l'an dernier et normalement c'est aux deux ans qu'ils sont très nombreux. Donc cet hiver je m'attendais à voir beaucoup de chardonnerets et peu de sizerins et c'est exactement le portrait qui se déroule présentement. Il est fort probable que nous vivrons l'inverse l'hiver prochain.

Voici un de mes postes d'alimentation. Il est constitué de 2 plateaux sur pieds et 3 suspendus,  2 silos à chardon suspendus,  4 mangeoires à tournesol dont une grillagée, un poste de gras et 2 mangeoires fermée de 3 côtés. Deux mangeoires aux sol pour le millet et l'alpiste complètent le tout. Toutes ces mangeoires sont à proximité de bosquets où de perches que j'ai ajoutés. Par les années passées, le chardon était boudé par les chardonnerets mais cette année c'est tout le contraire.  


 Vous avez ci-haut une vue d'ensemble de notre poste d'alimentation. On peut apercevoir une rangée d'épinettes à l'arrière sur le palier. Elles ont été plantés le printemps dernier car nous sommes à aménager notre nouveau jardin d'oiseaux et les conifères sont essentiels dans un jardin d'oiseaux. La majorité des arbustes derrière les mangeoires, au bas et dans la côte, sont des plantes à fruits que nous avons plantés ou que les oiseaux ont bien voulu semer. C'est devenu un milieu très fréquenté durant les 4 saisons.




Les plateaux sont toujours très appréciés des oiseaux. Ils sont en fait accessibles à toutes les espèces et il est rare de les voir sans volatiles. Les chardonnerets, les juncos et les tourterelles les visitent toujours bien avant les autres mangeoires.



Informations:

- En hiver, les oiseaux dépensent beaucoup d'énergie pour lutte contre le froid. Il est bon de penser à leur offrir des aliments
riches en énergie. Je vous présente un de mes plateaux réservé aux petits oiseaux et qui ont la particularité d'offrir une panoplie d'aliments prisés des oiseaux comme les mésanges, sitelles, pic mineurs, chardonnerets et juncos. 



Voici la liste des ingrédients: Pain d'oiseaux dans le bloc de bois, morceaux de gras, arachides en morceaux, tournesol décortiqués, maïs cassé fin, tournesol noir et amandes de noix. 

Notes:

- Si vous offrez des arachides, les petits oiseaux ont plus d'attrait pour les demies arachides que celles rondes. Je les achète d'une meunerie au 50 livres. Donc bien vérifier qu'elles sont bien séparées en deux. 

- Le tournesol décortiqué a aussi la cote. Lorsqu'il fait très froid, les oiseaux n'ont pas à dépenser de l'énergie pour décortiquer la graine.

Afin de limiter ce type d'aliments aux petits oiseaux, j'offre ce plateau à l'intérieur d'un cube grillagé à carreaux de 1 1/2po X 1 1/2po. Les graines sont donc à l'abris de gros oiseaux comme le Geai bleu et le Pic chevelu.




En hiver, nous rencontrons très fréquemment le problème de la neige qui se mêle aux graines. Les oiseaux ont alors de la difficulté à repérer les graines. Je vous propose un petit truc très facile que j'utilise pour éliminer cette neige. L'opération est efficace et rapide.

Je prends un moustiquaire sur lequel je verse le contenu de mes plateaux ou ramasse-graines contenant ce mélange de graines-neige. 

Voici un ramasse-graines et son contenu.


Ici les graines récoltées d'un plateau après une chute de neige.

Une fois sur le moustiquaire, il suffit d'étendre le tout et de le déplacer dans toutes les directions. La neige passe à travers le moustiquaire sans devoir brasser le moustiquaire.



Après quelque déplacements du mélange, on obtient ceci.



On peut alors replacer nos graines exemptes de neige sur le plateau.


Le graines sont de plus en plus dispendieuses et on a intérêt à avoir le moins de perte possible. Lorsqu'une graine tombe au sol, il y a de bonnes chances qu'elle ne soit pas récupérée par un oiseau et c'est alors une perte sèche. J'évite le plus possible une telle situation. Regardez sur la photo qui suit le nombre de graines récupérées d'un ramasse-graines. 


dimanche 2 janvier 2022

Bonne année

 Bonne année à tous mes lecteurs.

Santé et bonheur à vous tous tout au long de l'année 2022

dimanche 5 décembre 2021

Ils auraient dû partir.

 Présentement nous avons toujours à nos mangeoires deux espèces qui normalement migrent vers des pays plus chauds. Il s'agit du Moqueur chat et du Bruant à gorge blanche. 

Le Moqueur chat a passé tout l'été dans notre jardin mais nous n'aurions pas cru qu'il serait encore chez nous un 5 décembre. Quotidiennement, il se présente à nos mangeoires presqu'à toutes les heures pour s'alimenter de petits morceaux de gras que je taille spécifiquement pour lui. De plus, il semble raffoler du pain d'oiseaux et des petits morceaux d'arachide. Il complète son menu avec des baies de houx. Cet été, il appréciait aussi la gelée de pomme mais présentement, il semble l'ignorer. Une fois toutes les baies disparues reviendra t-il à la gelée? C'est ce qu'on verra s'il est toujours chez-nous à ce moment.


Ici trois blocs contenant du suif, du pain d'oiseaux et de la gelée de pomme. 




Le houx verticillé a produit de nombreux fruits qui baissent rapidement au nombre que le Moqueur chat consomme à chaque jour.

À partir d'un bloc de suif, je taille de petits morceaux de la grosseur d'un pois à soupe que le Moqueur chat avale tout entier.


Le Bruant à gorge blanche est un autre oiseau qui n'a pas l'habitude de demeurer chez-nous en hiver. Bien qu'à certains endroits au Québec on note sa présence, c'est la première fois qu'on le voit tous les jours dans notre jardin. Il se nourrit d'alpiste et millet blanc et aime  bien côtoyer les nombreux juncos qui fréquentent mes plateaux et le sol les avoisinant. 



Chose surprenante, j'aurais pensé voir de nombreux chardonnerets cet hiver et c'est loin d'être le cas du moins ici. Leur nombre se limite à tout au plus trois ou quatre. Ils deviendront probablement plus nombreux lorsque les graines des fleurs sauvages ne seront plus accessibles pour eux.


Les juncos sont cependant plus nombreux. L'an dernier trois individus avaient apprécié le millet et l'alpiste qu'on leur avait offert tout l'hiver. Ils ont peut-être passé le mot à leurs amis car ils sont plus d'une quinzaine cette année. Ils ajoutent à leur menu les graines de bouleaux blancs et merisiers qui sont chargés de nombreux fruits actuellement.

Ici un junco extirpant les graines d'un cône de merisier.


Les Mésanges bicolores sont également très actives à nos mangeoires. Ce sont les noix qui semblent leur nourriture de choix suivi des arachides. 


Mais sans contredit, les tourterelles remportent la palme pour leur nombre. Elles sont plus d'une trentaine à visiter les plateaux. Pas surprenant de voir l'épervier se présenter assez régulièrement.  Il a fallu grillager un certain nombre de mangeoires car elles auraient occupé toute la place sans rien laisser aux autres espèces. Elles ont donc leurs plateaux (3) tout en laissant les autres espèces bien à l'abris derrière un grillage à carreaux de 2po X 2po.


Présentement nous notons quotidiennement environ 12 à 14 espèces. C'est sensiblement la normale qu'on observait par le passé. Cependant, le nombre d'individus est à la baisse. Cette tendance sera t-elle inversée lorsque les grands froids arriveront? Nous l'espérons bien.

Note: 

Même en hiver, il ne faut pas oublier de bien nettoyer régulièrement ses mangeoires et il est important de ne pas laisser de graines séjourner trop longtemps dans celles-ci. En vidant vos mangeoires suspendues, vous pouvez mettre ces graines sur les plateaux. Ainsi, les oiseaux moins difficiles comme les tourterelles se feront un plaisir de les gober et vous ne perdrez pas cette nourriture.


vendredi 5 novembre 2021

Un plateau bien à l'abris

 Hier je vous présentais des plateaux que j'installe à l'extérieur. Aujourd'hui, en voici un bien à l'abris des intempéries.


Ce plateau sous mon appentis devient très populaire dès que j'y mets des graines. Je l'utilise qu'en hiver et fréquemment je dois le grillager  puisque les Geais bleus le prennent d'assaut dès qu'ils en ont la chance. C'est donc pourquoi mes grillages peuvent se relever ou s'abaisser rapidement lorsque la situation l'exige. Ces treillis sont sur penture et il suffit de décrocher l'élastique pour relever le panneau intérieur ou abaisser celui extérieur. 


Ici la grille intérieure a été relevée. Comme l'extrémité de l'appentis est ouvert, les oiseaux peuvent voyager plus librement sur le plateau.


Voici des petits juncos très bien accoutumés à venir prendre leur repas.




Les Bruants à gorge blanche sont toujours très nombreux. Ils ne devraient pas tarder à entreprendre leur migration bientôt. En voici quelques-uns parmi les juncos.


Les Geais bleus sont toujours à faire leur réserve. Ils ont droit à 2 épis de maïs par jour depuis au moins un mois. Dès la première neige importante, ils devront vivre de leur réserve puisque je rangerai leur mangeoire.



jeudi 4 novembre 2021

Un type de mes plateaux pour l'hiver

 Suite à quelques courriels reçus concernant les types de plateaux pouvant être employés l'hiver et ne causant pas trop de problème, je vous en présente un que j'ai peaufiné au fil des ans.


Ce plateau a certaines particularités qui demandent explications. Tout d'abord, j'utilise un contreplaqué sur lequel je fixe des pièces de bois de 5/8 par 5/8 pouce. Deux de ces baguettes font la longueur du contreplaqué qui a une longueur de 36 pouces. Je fixe sur le contreplaqué ces 2 baguettes distantes l'une de l'autre d'environ 18 pouces de façon à pouvoir passer mon grattoir à neige qui va justement glisser sur ces baguettes lors des chutes de neige. Ainsi, les graines resteront en place et du même coup je peux enlever la majeure partie de la neige qui recouvre les graines.

 Remarquez que la baguette du bout ne touche pas aux 2 baguettes parallèles. Je laisse environ 1/2 pouce libre à chaque bout pour permettre à l'eau de s'écouler lorsqu'il pleut. Sans cela, si le plateau penche de ce côté, l'eau s'accumule sur le plateau. Quant à l'autre bout, je ne met pas de baguette car quotidiennement  j'enlève les restes du plateau pour les jeter dans mes haies de cèdres. Il est alors plus facile de glisser ces restes avec une spatule de plâtrier vers cette sortie et les recueillir dans ma chaudière.

 Remarquez  que le poteau qui soutient ce plateau est muni d'une cruche faisant une excellente protection contre les écureuils. De plus, ce plateau est pivotant me permettant d'orienter la partie sans baguette face au vent de façon à garder les graines sur le plateau sans être poussé par le vent hors du plateau.

Sur un côté une section du plateau excède la baguette et ne contient pas de graines. La raison est simple. Certaines espèces comme le Cardinal rouge, Gros-bec errant, Durbec des sapins, etc. s'en servent pour se déposer avant de traverser la grille à carreaux de 2 X 2 pouces que j'installe parfois lorsqu'il y a présence d'indésirables.  




Ce grillage devient nécessaire lorsqu'il y a présence de pigeons. Cependant, comme j'apprécie beaucoup les tourterelles qui sont des oiseaux tellement dociles avec les autres espèces et que je ne veux pas leur interdire l'accès aux plateaux,  j'utilise ce grillage que par nécessité. Parfois, si les Geais bleus deviennent trop envahissants, je dois avoir recours à ce grillage durant un certain temps et si nécessaire la grille utilisée sera avec des carreaux de 1 1/2 X 1 1/2 pouce.

Voici maintenant quelques oiseaux sur ces plateaux.

Geai bleu


Cardinal rouge et Junco ardoisé


Tourterelle triste.


Présentement, l'espèce la plus fréquente est le Junco ardoisé. Je sais très bien qu'une bonne partie de ceux-ci ne demeureront pas chez-nous pour l'hiver mais je réussi à en garder 4 ou 5 tout l'hiver. Hier j'en ai compté jusqu'à 27. Le millet blanc et l'alpiste sont les deux graines prisées par ces derniers. Comme ce sont des oiseaux qui fréquentent particulièrement les buissons et le sol, on a avantage à leur offrir les graines au niveau du sol. J'utilise de grilles à carreaux de 1 1/2  X 1 1/2 comme protection pour les graines que je dépose sur une plaque au niveau du sol. Sans ces grilles, ce serait un festin pour les tourterelles et en peu de temps il ne resterait plus rien pour les juncos et bruants. 


Voici un aperçu de ces mangeoires de sol.


Sur cette photo on ne voit pas d'oiseaux dans les couvercles du deuxième étage mais les graines déposées dans ceux-ci sont aussi fréquentées que celles du bas. De plus, comme elles sont plus près du toit, elles demeurent sèches durant les pluies.


Conclusion:

Il est temps de penser à vos installations d'hiver. Je vous ai parlé ici de plateaux mais je reviendrai prochainement avec d'autres installations intéressantes pour l'hiver.





jeudi 2 septembre 2021

Deux espèces à faire leur réserve

 L'automne est à nos portes et nous constatons déjà que certaines espèces ont amorcé leur migration. Présentement nous avons vu une augmentation marquée des Bruants à gorge blanche dans nos mangeoires de millet et d'alpiste. Par contre certaines espèces très fréquentes il y a 2 semaines comme le Cardinal à poitrine rose et l'Oriole de Baltimore ont déserté notre jardin.

Présentement 2 espèces font le va et vient à nos mangeoires. Ils sont à faire leur réserve: le colibri pour accumuler de l'énergie pour sa longue migration et le Geai bleu pour sa nourriture cet hiver. Il est donc important de pourvoir à leur besoin.


Comme le colibri s'alimente de beaucoup de nectar et de sirop avant de partir vers le sud, on recommande de plus en plus d'offrir un sirop que l'on fait à raison d'une partie de sucre pour 3 parties d'eau. On apporte le mélange à ébullition et on laisse bouillir pour quelques minutes. On refroidit et on peut conserver ce sirop quelques semaines au frigo. Normalement le colibri nous quitte vers la mi-septembre mais il est préférable de maintenir ses abreuvoirs en poste jusqu'au 10 octobre car la migration peut s'échelonner sur plusieurs semaines.





Pour le Geai bleu, ce sont des réserves pour l'hiver qui l'intéresse car il demeure au pays. Il raffole des arachides et du maïs. J'aime lui offrir ces 2 aliments sur un plateau un peu à l'écart qui lui est destiné de façon à ne pas importuner les autres espèces aux autres mangeoires. J'aime bien installer ce poste d'alimentation dans un ilot de rosiers, de framboisiers ou d'épine vinette. Ceci permet ainsi de restreindre l'accès au plateau aux quadrupèdes. Afin de pouvoir l'observer longuement, je préfère lui offrir le maïs sur épis. 
Dans quelques semaines, il sera possible de se procurer ces épis de maïs chez les agriculteurs et en faire sécher pour l'an prochain. 

Conclusion:
- Maintenez vos abreuvoirs à colibris en fonction jusqu'au début d'octobre, changez votre sirop au 3 ou 4 jours et offrez un sirop à une partie de sucre ou 3 parties d'eau.
- Offrez du maïs et arachides aux Geais bleu durant le mois de septembre et octobre pour faciliter leur réserve. Vous pouvez facilement obtenir des épis de maïs chez les agriculteurs.


dimanche 1 août 2021

Chardonnerets à l'oeuvre.

 Dans l'article précédent, je vous parlais des chardonnerets qui aimaient les feuilles de betterave. En voici une photo.


Présentement, les feuilles ont été réduites aux nervures seulement. Heureusement que ce sont celles de notre premier semis et que ces betteraves étaient rendues à maturité et prêtes à être récoltées. Quand à celles de notre deuxième semis, elles auraient subi le même sort si nous ne les avions pas protégées avec un filet. Lorsqu'elles seront prêtes pour la récolte, nous retirerons le filet quelques jours avant de les arracher. En plus du tournesol, il faudra peut-être semer des betteraves pour eux dans le futur.