samedi 6 décembre 2025

Un jardin d'hiver ( les mangeoires)

 Dans notre jardin, nous utilisons plusieurs catégories de mangeoires. Certaines ne sont utilisées qu'en hiver alors que d'autres le sont en été ou en toutes saisons.

Durant l'été j'évite les mangeoires de bois puisque ce matériau absorbe trop l'humidité et rend souvent les graines impropres à la consommation. De plus elles sont difficiles à aseptiser et favorisent davantage la propagation des maladies. C'est pour ces raisons que je préfère les mangeoires en plastique ou en métal. Cependant, en hiver, les mangeoires en bois sont acceptables puisque les basses température limitent beaucoup l'absorption de l'humidité et la propagation des virus et bactéries.

Aujourd'hui, j'aborde mon premier volet sur les mangeoires.

Les mangeoires suspendues.

Pour le tournesol le silo carré et la petite mangeoire hexagonale sont mes préférés. Ce sont 2 types de mangeoires que l'on peut facilement démonter pour les nettoyer. En hiver, comme le plastique est plus cassant que le bois, il est préférable de faire le nettoyage à la température pièce. Pour ma part, je les plonge dans une eau tiède avant de les découpler. Puis je procède ensuite à la désinfection en ajoutant un peu d'eau de javel et du savon à vaisselle

Silo carré et mangeoire hexagonale découplés



.Comme mangeoires suspendues, j'utilise également les petits silos à chardon. 

Silos à cardon


Toutes nos mangeoires sont suspendues à des supports munis d'un anti-écureuil. La photo montre ici une cruche sans fond qui fait obstacle aux écureuils qui tenteraient de grimper. Incapables de passer par dessus ils tentent souvent de s'introduire dans la cruche et doivent rebrousser chemin. Je peux vous confirmer que ça fonctionne très bien.

Le support doit être suffisamment haut pour que le bas de la mangeoire soit à au moins 1.5m du sol. J'utilise fréquemment du tuyau métallique comme support. À chaque bout de la tige horizontale, je perce un trou dans lequel j'insère un clou que je recourbe pour y accrocher la mangeoire.

De plus, le support doit  être à au moins 3m de toutes structures ou arbres pouvant servir de tremplin aux écureuils qui tenteraient de s'en servir pour sauter sur la mangeoire. Il est alors évident qu'accrocher une mangeoire à un arbre ne fera qu'attirer les écureuils et ils deviendront vos plus grands consommateurs de graines et destructeurs de mangeoires.

Vous avez peut-être remarqué que les silos à chardon sont équipés (couvert de chaudière) d'un plateau. La plupart du temps, lorsque l'oiseau retire une graine du silo, une ou deux autres graines tombent par terre et se perdent au sol. J'ai donc ajouté ce plateau qui recueille ces graines et ou de nombreux oiseaux viennent s'alimenter.

J'utilise 2 silos  pour me permettre d'en vider un dans l'autre lorsqu'il faut renouveler la réserve. Ainsi une fois, je verse le reste du chardon  du silo de gauche dans celui du coté droit et la prochaine fois je verse le droit dans le gauche. De la sorte, aucune graine séjourne longtemps dans le bas du silo ce qui permet de garder la qualité des graines. 


Silos carrés



Les 3 silos et la mangeoire hexagonale sont destinés aux oiseaux de petite taille puisque les 4 sont entourés d'un grillage à carreaux de 2po X2po. L'oiseau le plus gros qui peut le traverser est le Cardinal rouge. Ces mangeoires sont donc à l'abri des Geais bleus, Ce sont des mangeoires qui n'offre que du petit tournesol noir. Elles sont toutes équipées de ramasse-graines. Trois recueillent les graines dans un cône et une autre dans un plateau (assiette à pizza), Dans ce dernier j'ajoute un mélange de maïs concassé, de millet, d'alpiste de tournesol noir et de tournesol décortiqué. Les plus grands utilisateurs de ce poste sont les chardonnerets, mésanges, roselins et cardinals.




Chardonneret et junco




Bruant hudsonien



Chardonnerets



Les oiseaux délaissent très souvent les graines de l'étage du bas des silos, ce qui fait qu'elles  séjournent plus longtemps dans ces compartiments les rendant plus rances et moins attrayantes. Il faut alors les retirer et les offrir ailleurs pour des oiseaux moins difficiles comme par exemple les tourterelles. Pour ma part, je préfère condamner l'étage du bas en glissant une plaquette qui obstrue le passage des graines vers ce compartiment.

Voici une plaquette insérée dans la glissière d'alimentation






Silo montrant bien le dernier compartiment vide






lundi 24 novembre 2025

Un jardin d'hiver (l'alimentation)

 Avant d'entreprendre le volet des mangeoires, il est important d'aborder celui des aliments que j'offre aux oiseaux. Le type de graines oriente beaucoup les différentes mangeoires que je mets en service durant l'hiver car certaines graines sont plus appréciées par certaines espèces que d'autres. Le fait d'adapter certaines mangeoires avec des graines spécifiques permet alors de limiter un certain nombre d'oiseaux à une mangeoire tout en interdisant d'autres. 

C'est en fin d'octobre ou au début de novembre que je fais l'achat de mes graines. Je vise habituellement les gros formats puisqu'ils sont plus économiques par Kg. Le fait de m'approvisionner à cette période me permet d'obtenir habituellement des graines fraichement récoltées et pour m'en assurer le plus possible, je vise davantage les meuneries que les magasins à grande surface.




Voici donc la liste des graines achetées à la meunerie:

- l'alpiste ( sac de 22.68kg )
- le millet blanc (  sac de 22.68kg )
- amande de tournesol ( sac de 22.68kg )
- tournesol noir ( sac de 18kg ) 
- mais concassé ( sac de 8kg )
- chardon (sac de 8kg)

Pour compléter ce que j'offre aux oiseaux, il y a les arachides écalées séparées en deux puisque plusieurs petits oiseaux ne peuvent saisir avec leur bec des arachides entières. J'ai un fournisseur qui me vend des boites de 25 livres à prix très abordable.

Il y a également les blocs de suif de Picardie qui offre, dans leur choix de blocs, du suif pur que je préfère à tous les autres. Dans ceux contenant des graines ou fruits, il y a beaucoup de perte et les oiseaux ne semblent pas apprécier les graines enrobées de suif.

En hiver, je remets sur certains plateaux les graines de tournesol récupérées de mes ramasse-graines durant l'été. Comme il y a plusieurs indésirables l'été,  ce n'est qu'après leur départ pour le sud que je place sur des plateaux ouverts ces graines pour nos oiseaux hivernants dont les tourterelles par exemple. C'est plus de 5 à 6 sacs de tournesol de 18kg que je n'ai pas à acheter durant l'hiver.

À cela s'ajoute le pain d'oiseaux.



Puis finalement les vers de farine


Lorsque je présenterai mes mangeoires, je vous donnerai des informations pertinentes pour chacun de ces aliments.

mardi 18 novembre 2025

Un jardin d'hiver (les perches)

 Lorsque l'hiver s'installe, il est fréquent de vouloir rapprocher nos mangeoires de la maison.

 Durant l'été, nos postes d'observation sont souvent un patio, une pergolas, un plan d'eau ou un petit coin qu'on a aménagé pour la détente. Les postes d'alimentation pour les oiseaux gravitent davantage autour de ces structures parfois éloignées de notre demeure mais bien pourvues de plantes intéressantes pour les oiseaux. C'est du moins le cas chez nous. Il importe peu de faire quelques pas de plus pour l'entretien et le remplissage des mangeoires. 

 Cependant, en hiver, nos observations se font en grande partie de l'intérieur de notre maison. Il devient donc plus ardu de marcher dans la neige pour atteindre nos mangeoires et les oiseaux se trouvent souvent assez éloignés de nos fenêtres. L'emplacement de nos postes d'alimentation n'étant donc plus propice pour l'observation des oiseaux, on tente alors de les rapprocher car constamment courir après nos lunettes d'approche devient souvent un irritant.

Les oiseaux ont l'habitude de se familiariser avec un milieu et changer leur lieu d'alimentation en déstabilise plusieurs. Il devient important d'effectuer ce déplacement graduellement et d'aménager un nouvel habitat. La plupart d''entre eux préfèrent se rapprocher graduellement des mangeoires. Ils ont besoin de postes d'observation qui leur permet de vérifier la sécurité pour leur arrivée et également de leur permettre un départ rapide advenant une menace pour eux. Les perches deviennent donc importantes pour remplacer la végétation parfois absente car  sans elles nos mangeoires se retrouvent en plein désert.

On peut offrir divers types de perches. Un fil entre 2 supports ou un simple poteau peut permettre à l'oiseau de se percher mais il préférera davantage de petits arbres qui s'apparentent  à ceux retrouvés dans la nature. J'ai remarqué que certaines essences donnent de meilleurs résultats que d'autres probablement à cause de la densité de leurs branches. Les conifères, les bouleaux et les mélèzes sont parmi mes premiers choix. Je vous invite à être attentif lors du prélèvement de vos perches. Il est important d'obtenir la permission du propriétaire pour la coupe d'une perche sur une propriété privé. Pourquoi ne pas utiliser de jeunes arbres qui sont nécessairement destinés à être coupés vue leur emplacement? Pour ma part, je privilégie le bord des routes, le long d'une voie ferrée ou encore sous une ligne électrique. On peut trouver dans ces endroits des arbres très branchus puisqu'ils sont dans un milieu découvert sans trop de concurrence pour voir la lumière.







Planter un bouleau ou un mélèze avec ses fruits serait peut-être un incitatif de plus pour l'attirer vers vos mangeoires.



Il faut éviter d'installer les perches trop près des mangeoires pour empêcher les écureuils  de s'en  servir comme tremplin pour les atteindre. Elles doivent être à au moins 3 à 4m de la mangeoire. Pour les faire tenir en place, vous pouvez percer un trou et enfoncer la perche dans le sol. Parfois, j'utilise un poteau métallique que j'enfonce avec la masse et je la fixe sur celui-ci avec de la broche. J'utilise à l'occasion des ancrages le temps que le sol gèle et tienne le tout en place.


Ici des bouleaux et mélèzes plantés directement en terre dans le bac à jardin


Un sapin tenu par des tiges métalliques.


Des bouleaux tenus par des tiges métalliques

Pour terminer voici quelques visiteurs en pause sur ces perches

Cardinal sur un mélèze


Pic mineur sur un bouleau


Geai bleu dans un bouleau


Junco ardoisé dans un bouleau


Saviez-vous que les oiseaux utilisent en tout temps les branches mortes comme point d'observation. Alors pourquoi, le printemps venu, ne pas repositionner vos perches parmi vos arbustes? Le colibri est un adepte d'arbres défoliés pour observer son milieu. La Moucherolle Phébi privilégie les arbres morts pour détecter le insectes volants. Qui n'a pas vu un Bruant chanteur, au sommet d'une branche morte, chanter à tue tête?

colibri se servant d'une perche pour observer et protéger son abreuvoir


Moucherolle phébi  à l'affut sur un chicot

Bruant chanteur sur une perche

Moqueur chat sur une perche de cerisier.


Les perches: un bon incitatif pour les oiseaux à venir s'installer dans notre jardin et un premier pas pour leur créer un environnement invitant autour de nos mangeoires.

Prochainement, je vous parlerai de mangeoires.






 

mardi 16 septembre 2025

Survol d'un été bien rempli

 Après un été fort occupé où le temps m'a manqué pour vous faire part mensuellement de la présence de nombreuses espèces dans notre jardin, je viens donc vous en faire une synthèse.

Tout d'abord, les Hirondelles bicolores ont mené leur nichée à terme. J'ignore si c'était un jeune couple mais le nombre de leurs rejetons n'était que de trois. 

Voici la femelle sur ses petits à peine éclos


Ici une semaine après leur éclosion bien au chaud dans les plumes que nous avions mis à leur disposition.


.Quelques jours avant leur départ.


En ce qui concerne les Mésanges à tête noire, nous avons eu 4 nichées. Les parents étaient très insistants pour obtenir des vers de farine afin de nourrir leurs petits. Ils venaient se percher sans crainte sur le rebord du plat rempli de vers de farine qu'on avait en main.

Une nichée de 3 petits dans un nichoir installé sous l'avant couverture de la remise. On peut y remarquer le poil de chien mis à la disposition des parents pour garnir l'intérieur du nid.

 

Dans notre nouveau jardin de Drummondville les colibris ont été très présents contrairement aux années antérieures. Normalement nous avions un couple qui fréquentait la plupart du temps toujours le même poste d'alimentation. Cette année, nous pensons avoir eu au moins 2 couples puisque 2 postes sur 3 ont été  très achalandés et chaque poste donnait lieu à de bonnes poursuites puisque chacun voulait garder son petit resto.
Présentement, les colibris semblent nous avoir quitté. Le dernier répertorié a été vu le 14 septembre.

L'abreuvoir à oriole a été définitivement  leur préféré. 



 Quant aux orioles, ils ont été très présents et ils n'ont pas encore amorcé leur migration. La gelée de pomme a été consommée à raison d'un pot par semaine. Ils ignoraient l'abreuvoir sauf depuis 2 semaines où ils semblent alterner entre la gelée et le sirop.

Un oriole mâle à l'abreuvoir



Une femelle à la gelée de pomme



Un juvénile à l'abreuvoir



Comme à chaque année, un couple de Moqueur chat installe son nid chez nous. Selon leur habitude ils font leur nid sans trop d'attention à l'emplacement et en plus pas très bien fixé aux branches. Leur premier nid a donc été rapidement repéré et vandalisé probablement par un Geai bleu. Ils ont dû refaire un deuxième nid et cette fois 2 oisillons ont pu quitter le nid en début d'août. 

Voici le nid du Moqueur chat.


Le nid du Moqueur chat est la plupart du temps construit de matériaux souvent inattendus comme des morceaux de plastique, des sacs de croustilles, des filaments, etc.

Dans celui-ci on aperçoit  des filaments provenant d''un sac de graines qu'on a détressé et mis à la disposition des oiseaux.




Un juvénile Moqueur chat en attente de recevoir de la nourriture de ses parents


Finalement nous avons eu une bonne quantité de Chardonnerets, de Roselins pourprés et familiers, des Bruants chanteurs et familiers, des Mésanges bicolores. de pics, de Sitelles à poitrine blanche, de tourterelles, des Cardinals rouges et à poitrine rose, etc.

Par contre les Merles d'Amérique ont été beaucoup plus rare et aucun nid n'a été construit dans notre jardin.

Comme la migration s'amorce je vous souhaite un bel automne et de belles observations.

mercredi 30 avril 2025

Charmez vos petits visiteurs

La majorité des  migrateurs sont de retour et plusieurs d'entre eux commencent à regarder pour la construction de leur nid. Chez-nous, les hirondelles ont d'ailleurs déposé des brindilles dans le nichoir qu'elles ont loué. Les mésanges et sitelles ont fait de même.

Je vous présente donc des matériaux qui peuvent les inciter à s'installer dans votre jardin.

Voici un ensemble de supports et produits que j'ai préparés pour eux il y a quelques semaines et que j'ai installés depuis quelques jours. Les ficelles, les plumes, la mousse de rembourrage et les poils de chien sont des produits couramment utilisés.



Un exemple de porte matériaux



Voici son installation sur une crosse de berger.

 Le nichoir sur le poteau électrique est déjà occupé depuis au moins une semaine. La femelle passe beaucoup de temps dans le nichoir et elle a entré quelques plumes blanches que j'avais laissées au sol devant le nichoir.



 

Plumes blanches qu'on peut se procurer dans les départements d'artisanat de divers magasins à grandes surfaces.




Plumes blanches au sol déposées devant le nichoir.




Treillis ou support de gras peut servir de porte matériaux






On peut facilement faire des filaments en prenant un carré de tissu qu'on détresse. Les sacs de graines sont d'excellents tissus car le tressage est assez grossier.




 On peut les étendre sur des branches de conifères ou sur des arbustes. Le porte matériaux n'est pas une nécessité.




Si vous voulez tenter l'expérience, vous pouvez offrir des fils très fins que les femelles colibris peuvent venir chercher. J'ai déjà assisté en Arizona à une femelle colibri qui tentait de s'emparer d'un cheveu sur la tête d'une dame. La dame ne bougeait pas et on se demandait si le colibri arriverait à arracher le cheveu. Malheureusement, la femelle n'est pas parvenue à arracher le cheveu et a abandonné après quelques minutes.

J'ai donc tenté de reproduire un peu cette petite observation en offrant un présentoir avec des fils très fins et pour la première fois l'an dernier j'ai vu une femelle colibri retirer un de ces fils du présentoir.



 Il est préférable d'accrocher le présentoir après l'arrivée des femelles car il est fort probable que les autres oiseaux s'emparent de ces fils avant les colibris.

mardi 11 mars 2025

Les migrateurs reviennent.

 Aujourd'hui 12 mars, quelques migrateurs ont fait leur apparition. C'est donc signe que le printemps est à nos portes. Avec les températures douces annoncées pour la fin de semaine, nous devrions voir d'autres espèces apparaitre. 

Aujourd'hui, ce sont les Merles d'Amérique (3) qui sont venus se nourrir des pommettes toujours accrochées aux branches. 



Puis en p.m. les Quiscales bronzés (2) sont venus se nourrir de gras et graines tombées sur le sol.






Pour la première fois cet hiver, nous avons aperçu notre premier sizerin. Il arrive très tardivement. Possiblement un oiseau de passage dans sa migration. On le saura dans les prochains jours si d'autres viennent l'accompagner.


Depuis 2 semaines il y a de la fébrilité chez les oiseaux. Ça chante de tous les côtés. Le Cardinal rouge, les mésanges à tête noire, les Mésanges bicolores et les pics sont parmi les plus entendus.


Note:

    Dans les prochains jours, il serait important de penser à installer nos nichoirs à mésanges et sitelles car ce sont 2 espèces qui louent leur nichoir très tôt au printemps.

   À la fin de mars ce sera le moment d'installer ceux du Merle bleu et vers le 15 avril pour les hirondelles.