lundi 24 novembre 2025

Un jardin d'hiver (l'alimentation)

 Avant d'entreprendre le volet des mangeoires, il est important d'aborder celui des aliments que j'offre aux oiseaux. Le type de graines oriente beaucoup les différentes mangeoires que je mets en service durant l'hiver car certaines graines sont plus appréciées par certaines espèces que d'autres. Le fait d'adapter certaines mangeoires avec des graines spécifiques permet alors de limiter un certain nombre d'oiseaux à une mangeoire tout en interdisant d'autres. 

C'est en fin d'octobre ou au début de novembre que je fais l'achat de mes graines. Je vise habituellement les gros formats puisqu'ils sont plus économiques par Kg. Le fait de m'approvisionner à cette période me permet d'obtenir habituellement des graines fraichement récoltées et pour m'en assurer le plus possible, je vise davantage les meuneries que les magasins à grande surface.




Voici donc la liste des graines achetées à la meunerie:

- l'alpiste ( sac de 22.68kg )
- le millet blanc (  sac de 22.68kg )
- amande de tournesol ( sac de 22.68kg )
- tournesol noir ( sac de 18kg ) 
- mais concassé ( sac de 8kg )
- chardon (sac de 8kg)

Pour compléter ce que j'offre aux oiseaux, il y a les arachides écalées séparées en deux puisque plusieurs petits oiseaux ne peuvent saisir avec leur bec des arachides entières. J'ai un fournisseur qui me vend des boites de 25 livres à prix très abordable.

Il y a également les blocs de suif de Picardie qui offre, dans leur choix de blocs, du suif pur que je préfère à tous les autres. Dans ceux contenant des graines ou fruits, il y a beaucoup de perte et les oiseaux ne semblent pas apprécier les graines enrobées de suif.

En hiver, je remets sur certains plateaux les graines de tournesol récupérées de mes ramasse-graines durant l'été. Comme il y a plusieurs indésirables l'été,  ce n'est qu'après leur départ pour le sud que je place sur des plateaux ouverts ces graines pour nos oiseaux hivernants dont les tourterelles par exemple. C'est plus de 5 à 6 sacs de tournesol de 18kg que je n'ai pas à acheter durant l'hiver.

À cela s'ajoute le pain d'oiseaux.



Puis finalement les vers de farine


Lorsque je présenterai mes mangeoires, je vous donnerai des informations pertinentes pour chacun de ces aliments.

mardi 18 novembre 2025

Un jardin d'hiver (les perches)

 Lorsque l'hiver s'installe, il est fréquent de vouloir rapprocher nos mangeoires de la maison.

 Durant l'été, nos postes d'observation sont souvent un patio, une pergolas, un plan d'eau ou un petit coin qu'on a aménagé pour la détente. Les postes d'alimentation pour les oiseaux gravitent davantage autour de ces structures parfois éloignées de notre demeure mais bien pourvues de plantes intéressantes pour les oiseaux. C'est du moins le cas chez nous. Il importe peu de faire quelques pas de plus pour l'entretien et le remplissage des mangeoires. 

 Cependant, en hiver, nos observations se font en grande partie de l'intérieur de notre maison. Il devient donc plus ardu de marcher dans la neige pour atteindre nos mangeoires et les oiseaux se trouvent souvent assez éloignés de nos fenêtres. L'emplacement de nos postes d'alimentation n'étant donc plus propice pour l'observation des oiseaux, on tente alors de les rapprocher car constamment courir après nos lunettes d'approche devient souvent un irritant.

Les oiseaux ont l'habitude de se familiariser avec un milieu et changer leur lieu d'alimentation en déstabilise plusieurs. Il devient important d'effectuer ce déplacement graduellement et d'aménager un nouvel habitat. La plupart d''entre eux préfèrent se rapprocher graduellement des mangeoires. Ils ont besoin de postes d'observation qui leur permet de vérifier la sécurité pour leur arrivée et également de leur permettre un départ rapide advenant une menace pour eux. Les perches deviennent donc importantes pour remplacer la végétation parfois absente car  sans elles nos mangeoires se retrouvent en plein désert.

On peut offrir divers types de perches. Un fil entre 2 supports ou un simple poteau peut permettre à l'oiseau de se percher mais il préférera davantage de petits arbres qui s'apparentent  à ceux retrouvés dans la nature. J'ai remarqué que certaines essences donnent de meilleurs résultats que d'autres probablement à cause de la densité de leurs branches. Les conifères, les bouleaux et les mélèzes sont parmi mes premiers choix. Je vous invite à être attentif lors du prélèvement de vos perches. Il est important d'obtenir la permission du propriétaire pour la coupe d'une perche sur une propriété privé. Pourquoi ne pas utiliser de jeunes arbres qui sont nécessairement destinés à être coupés vue leur emplacement? Pour ma part, je privilégie le bord des routes, le long d'une voie ferrée ou encore sous une ligne électrique. On peut trouver dans ces endroits des arbres très branchus puisqu'ils sont dans un milieu découvert sans trop de concurrence pour voir la lumière.







Planter un bouleau ou un mélèze avec ses fruits serait peut-être un incitatif de plus pour l'attirer vers vos mangeoires.



Il faut éviter d'installer les perches trop près des mangeoires pour empêcher les écureuils  de s'en  servir comme tremplin pour les atteindre. Elles doivent être à au moins 3 à 4m de la mangeoire. Pour les faire tenir en place, vous pouvez percer un trou et enfoncer la perche dans le sol. Parfois, j'utilise un poteau métallique que j'enfonce avec la masse et je la fixe sur celui-ci avec de la broche. J'utilise à l'occasion des ancrages le temps que le sol gèle et tienne le tout en place.


Ici des bouleaux et mélèzes plantés directement en terre dans le bac à jardin


Un sapin tenu par des tiges métalliques.


Des bouleaux tenus par des tiges métalliques

Pour terminer voici quelques visiteurs en pause sur ces perches

Cardinal sur un mélèze


Pic mineur sur un bouleau


Geai bleu dans un bouleau


Junco ardoisé dans un bouleau


Saviez-vous que les oiseaux utilisent en tout temps les branches mortes comme point d'observation. Alors pourquoi, le printemps venu, ne pas repositionner vos perches parmi vos arbustes? Le colibri est un adepte d'arbres défoliés pour observer son milieu. La Moucherolle Phébi privilégie les arbres morts pour détecter le insectes volants. Qui n'a pas vu un Bruant chanteur, au sommet d'une branche morte, chanter à tue tête?

colibri se servant d'une perche pour observer et protéger son abreuvoir


Moucherolle phébi  à l'affut sur un chicot

Bruant chanteur sur une perche

Moqueur chat sur une perche de cerisier.


Les perches: un bon incitatif pour les oiseaux à venir s'installer dans notre jardin et un premier pas pour leur créer un environnement invitant autour de nos mangeoires.

Prochainement, je vous parlerai de mangeoires.






 

mardi 16 septembre 2025

Survol d'un été bien rempli

 Après un été fort occupé où le temps m'a manqué pour vous faire part mensuellement de la présence de nombreuses espèces dans notre jardin, je viens donc vous en faire une synthèse.

Tout d'abord, les Hirondelles bicolores ont mené leur nichée à terme. J'ignore si c'était un jeune couple mais le nombre de leurs rejetons n'était que de trois. 

Voici la femelle sur ses petits à peine éclos


Ici une semaine après leur éclosion bien au chaud dans les plumes que nous avions mis à leur disposition.


.Quelques jours avant leur départ.


En ce qui concerne les Mésanges à tête noire, nous avons eu 4 nichées. Les parents étaient très insistants pour obtenir des vers de farine afin de nourrir leurs petits. Ils venaient se percher sans crainte sur le rebord du plat rempli de vers de farine qu'on avait en main.

Une nichée de 3 petits dans un nichoir installé sous l'avant couverture de la remise. On peut y remarquer le poil de chien mis à la disposition des parents pour garnir l'intérieur du nid.

 

Dans notre nouveau jardin de Drummondville les colibris ont été très présents contrairement aux années antérieures. Normalement nous avions un couple qui fréquentait la plupart du temps toujours le même poste d'alimentation. Cette année, nous pensons avoir eu au moins 2 couples puisque 2 postes sur 3 ont été  très achalandés et chaque poste donnait lieu à de bonnes poursuites puisque chacun voulait garder son petit resto.
Présentement, les colibris semblent nous avoir quitté. Le dernier répertorié a été vu le 14 septembre.

L'abreuvoir à oriole a été définitivement  leur préféré. 



 Quant aux orioles, ils ont été très présents et ils n'ont pas encore amorcé leur migration. La gelée de pomme a été consommée à raison d'un pot par semaine. Ils ignoraient l'abreuvoir sauf depuis 2 semaines où ils semblent alterner entre la gelée et le sirop.

Un oriole mâle à l'abreuvoir



Une femelle à la gelée de pomme



Un juvénile à l'abreuvoir



Comme à chaque année, un couple de Moqueur chat installe son nid chez nous. Selon leur habitude ils font leur nid sans trop d'attention à l'emplacement et en plus pas très bien fixé aux branches. Leur premier nid a donc été rapidement repéré et vandalisé probablement par un Geai bleu. Ils ont dû refaire un deuxième nid et cette fois 2 oisillons ont pu quitter le nid en début d'août. 

Voici le nid du Moqueur chat.


Le nid du Moqueur chat est la plupart du temps construit de matériaux souvent inattendus comme des morceaux de plastique, des sacs de croustilles, des filaments, etc.

Dans celui-ci on aperçoit  des filaments provenant d''un sac de graines qu'on a détressé et mis à la disposition des oiseaux.




Un juvénile Moqueur chat en attente de recevoir de la nourriture de ses parents


Finalement nous avons eu une bonne quantité de Chardonnerets, de Roselins pourprés et familiers, des Bruants chanteurs et familiers, des Mésanges bicolores. de pics, de Sitelles à poitrine blanche, de tourterelles, des Cardinals rouges et à poitrine rose, etc.

Par contre les Merles d'Amérique ont été beaucoup plus rare et aucun nid n'a été construit dans notre jardin.

Comme la migration s'amorce je vous souhaite un bel automne et de belles observations.

mercredi 30 avril 2025

Charmez vos petits visiteurs

La majorité des  migrateurs sont de retour et plusieurs d'entre eux commencent à regarder pour la construction de leur nid. Chez-nous, les hirondelles ont d'ailleurs déposé des brindilles dans le nichoir qu'elles ont loué. Les mésanges et sitelles ont fait de même.

Je vous présente donc des matériaux qui peuvent les inciter à s'installer dans votre jardin.

Voici un ensemble de supports et produits que j'ai préparés pour eux il y a quelques semaines et que j'ai installés depuis quelques jours. Les ficelles, les plumes, la mousse de rembourrage et les poils de chien sont des produits couramment utilisés.



Un exemple de porte matériaux



Voici son installation sur une crosse de berger.

 Le nichoir sur le poteau électrique est déjà occupé depuis au moins une semaine. La femelle passe beaucoup de temps dans le nichoir et elle a entré quelques plumes blanches que j'avais laissées au sol devant le nichoir.



 

Plumes blanches qu'on peut se procurer dans les départements d'artisanat de divers magasins à grandes surfaces.




Plumes blanches au sol déposées devant le nichoir.




Treillis ou support de gras peut servir de porte matériaux






On peut facilement faire des filaments en prenant un carré de tissu qu'on détresse. Les sacs de graines sont d'excellents tissus car le tressage est assez grossier.




 On peut les étendre sur des branches de conifères ou sur des arbustes. Le porte matériaux n'est pas une nécessité.




Si vous voulez tenter l'expérience, vous pouvez offrir des fils très fins que les femelles colibris peuvent venir chercher. J'ai déjà assisté en Arizona à une femelle colibri qui tentait de s'emparer d'un cheveu sur la tête d'une dame. La dame ne bougeait pas et on se demandait si le colibri arriverait à arracher le cheveu. Malheureusement, la femelle n'est pas parvenue à arracher le cheveu et a abandonné après quelques minutes.

J'ai donc tenté de reproduire un peu cette petite observation en offrant un présentoir avec des fils très fins et pour la première fois l'an dernier j'ai vu une femelle colibri retirer un de ces fils du présentoir.



 Il est préférable d'accrocher le présentoir après l'arrivée des femelles car il est fort probable que les autres oiseaux s'emparent de ces fils avant les colibris.

mardi 11 mars 2025

Les migrateurs reviennent.

 Aujourd'hui 12 mars, quelques migrateurs ont fait leur apparition. C'est donc signe que le printemps est à nos portes. Avec les températures douces annoncées pour la fin de semaine, nous devrions voir d'autres espèces apparaitre. 

Aujourd'hui, ce sont les Merles d'Amérique (3) qui sont venus se nourrir des pommettes toujours accrochées aux branches. 



Puis en p.m. les Quiscales bronzés (2) sont venus se nourrir de gras et graines tombées sur le sol.






Pour la première fois cet hiver, nous avons aperçu notre premier sizerin. Il arrive très tardivement. Possiblement un oiseau de passage dans sa migration. On le saura dans les prochains jours si d'autres viennent l'accompagner.


Depuis 2 semaines il y a de la fébrilité chez les oiseaux. Ça chante de tous les côtés. Le Cardinal rouge, les mésanges à tête noire, les Mésanges bicolores et les pics sont parmi les plus entendus.


Note:

    Dans les prochains jours, il serait important de penser à installer nos nichoirs à mésanges et sitelles car ce sont 2 espèces qui louent leur nichoir très tôt au printemps.

   À la fin de mars ce sera le moment d'installer ceux du Merle bleu et vers le 15 avril pour les hirondelles.

lundi 20 janvier 2025

Une première pour notre nouvel emplacement

 Ce matin, nous avons été agréablement surpris de voir pour la première fois à un des plateaux de notre nouveau jardin d'oiseaux, un Plectrophane. Il a fait de nombreuses apparitions avec des poses très longues sur les plateaux. Il picorait quelques graines et demeurait en pose pendant de longs moments avant de s'alimenter à nouveau. Il a donc passé une bonne partie de la journée sur les plateaux et lorsqu'il s'envolait, s'était pour aller se percher dans l'érable tout près. On est plein d'espoir pour les prochains jours. Il reviendra peut-être avec des petits amis.








Ce Plecrophane esseulé contraste avec la horde de tourterelles qui envahissent les plateaux 




Plusieurs autres espèces dont les juncos. les chardonnerets, les mésanges, les sitelles, les pics, etc. sont toujours bien présents.

Bonne période hivernale

dimanche 22 décembre 2024

Joyeux temps des fêtes et bonne année

 Je profite de ce temps de réjouissances pour souhaiter à tous mes lecteurs un joyeux temps des fêtes et une belle et bonne année 2025. Que la santé soit au rendez-vous et que vos rêves se réalisent.

Voici quelques informations sur la présence des oiseaux au Jardin ailé.

Hier, nous avons eu la chance de voir un couple de Gros-bec errant venir s'alimenter sur un de nos plateaux.  Viendront-ils de nouveau? On l'espère mais ils ne se sont pas présentés aujourd'hui. Au moins, ils sont dans les environs.



 

Nous hébergeons actuellement une vingtaine de tourterelles. Nous en aurions probablement plus si on ne limitait pas la quantité de nourriture qu'on leur offre à 1 litre de tournesol, un peu de maïs concassé et de millet blanc ainsi que les graines rejetées par les oiseaux qu'ils ont laissées tomber dans mes ramasse-graines. On ne tient pas à demander une subvention à nos députés pour augmenter le nombre!!!!!!! Elles s'empiffrent en avant-midi et reviennent fureter le dessous des mangeoires et revisiter les plateaux en après-midi. 



Les chardonnerets sont revenus en grand nombre. Ils avoisinent les 40 individus. Ils adorent le tournesol décortiqué. Quelques-uns vont au silo à chardon mais ça ne semble pas leur préférence. Les plateaux sont incontestablement leurs mangeoires préférées.





Depuis une semaine, nous avons eu la présence de nombreux étourneaux. Pour quelques jours, un seul s'est présenté puis le nombre est passé à 2 puis à 5 et finalement ils étaient une vingtaine. Ils sont tellement gloutons qu'ils mangeaient un bloc de suif et vidaient tout mon pain d'oiseaux en moins d'une heure. Il fallait agir car bientôt tous les étourneaux de la ville se retrouveraient chez-nous. J'ai donc eu recours à mes vieux trucs utilisés à Danville. J'ai construis un cylindre de broche à carreaux de 1po X 2po et j'ai ajouté un plexiglass sur une partie du bas de ce cylindre empêchant les étourneaux de s'agripper aux carreaux. Puis j'ai suspendu mon bloc de suif et mon silo à arachides à l'intérieur fixés à un rondin. Ainsi les pics peuvent s'en servir pour atteindre le suif mais les étourneaux ne sont pas équipés de griffes pour s'agripper au bois lisse. Quant aux petits oiseaux comme les mésanges, et les sitelles, elles peuvent entrer par les carreaux du haut sans problème.




En moins de 2 jours, les étourneaux sont retournés à leurs anciens lieux d'approvisionnement et nos pics ont retrouvé leur pitance.




Une dizaine de juncos semblent vouloir passer l'hiver avec nous. Le millet et l'alpiste sont toujours leurs graines préférées.



Pour compléter la liste, les plus assidus, sont toujours les Mésanges à tëte noire (une bonne dizaine), 2 couples de Mésanges bicolores, 2 couples de Sitelles à poitrine blanche, des Pics mineurs et  chevelus et un couple de Cardinal rouge. Parfois un couple de Roselin familier vient faire son tour.


Voilà pour mon dernier blog de l'année. On se retrouve en 2025 si Dieu le veut comme on dit.

Passez un joyeux temps des fêtes.