vendredi 26 janvier 2024

Le ''JARDIN AILÉ'' renaît

 


Le Jardin ailé renaît à Drummondville. 

   En 2019 mon épouse et moi avions décidé de vendre notre propriété à Danville et d'emménager sur une propriété plus petite avec une construction récente. Il nous fallait cependant pouvoir trouver un milieu intéressant où nous pourrions pouvoir continuer à profiter de la nature et réduire le travail qu'exige une propriété. L'entretien de nos 4 acres de terrain à Danville  et sa propriété plus ancienne étaient devenus trop demandant pour nous. C'est finalement à Drummondville que nous avons déniché cette propriété qui répondait en bonne partie à nos attente. Étant une construction récente sans aucun aménagement nous aurions le choix de l'aménager à notre goût dans le but de faire revivre le Jardin ailé.

La prise de possession ayant eu lieu en novembre 2019, nous avions tout un hiver pour planifier les améliorations que nous voulions apporter puisque nous occuperions la propriété une fois celle de Danville libérée pour le 15 juillet 2020. 

 L'absence d'atelier, pour le bricoleur que je suis, et de verrière pour admirer notre futur jardin d'oiseaux était une lacune que nous avions décidé de corriger dès la prise de possession.

Une vue de l'arrière lors de la prise de possession. Aucun aménagement et un petit balcon sans rampe.


 Une seule porte patio menant sur la cuisine n'était pas l'idéal comme poste d'observation surtout lorsqu'elle était entre le frigidaire d'un côté et le poêle de l'autre. Nous avons donc pris la décision de donner à un contracteur la construction d'une verrière et en-dessous celle d'un atelier. Heureusement car la covid-19 aurait tout chamboulé si nous avions retardé de quelques mois.


Une vue sur le fond de notre cour arrière. Un talus en friche en fait.



Voici l'allure de notre future poste d'observation en début de décembre 2019. On peut y voir la descente vers l'atelier à gauche et la verrière avec ses nombreuses fenêtres.


La verrière en mars 2020 lorsque la covid-19 a tout arrêté




Derniers travaux avant notre installation en juillet 2020.



Nous avions  notre poste d'observation. Maintenant l'aménagement du jardin d'oiseaux devenait notre priorité. 

Dès mai 2020, nous avons planté de nombreux arbustes au pied de notre talus. Plusieurs arbustes ont été transférés de notre jardin de Danville à celui de Drummondville.  Puis nous avons complété par plusieurs végétaux venant des pépinières. Ils nous fallait des spécimens suffisamment développés pour produire dès l'année suivante ou tout au plus la deuxième année de plantation. De plus, la priorité  devait être une espèce attrayante pour les oiseaux, soit par ses fruits ou ses graines.

Ici un pommetier à fruits persistants et dont ses fruits ont la taille d'une cerise.


Voici maintenant l'allure de notre talus une fois aménagé






Comme notre terrain est adossé à une forêt mature de plus de 300 acres nous pouvions profiter de ces grands arbres et viser à transplanter davantage de végétaux de petite et moyenne taille. Une catégorie cependant était en manque: les conifères. Seul un grand pin et une pruche se trouvait parmi les arbres à feuilles caduques. Par expérience, j'ai appris que les oiseaux se servent de ceux-ci à de multiples occasions. Parfois ils servent de lieu discret pour leur nid ou encore comme refuge lors d'attaque de prédateurs, comme abris en hiver,  comme source d'alimentation lorsqu'ils produisent des cônes, etc. De plus, il est très courant de voir les oiseaux s'en servir comme grenier en cachant des graines entre les aiguilles pour en faire une provision pour le futur. Nous avons remédié à ce manque en plantant une cinquantaine de conifères dont des épinettes, des sapins, des mélèzes et des pruches sur les paliers de notre talus. Présentement on peut voir l'évolution rapide de leur croissance.  
Comme je vise une proportion de 30% de confères dans un jardin d'oiseaux, nous avons complété avec des haies  et ilots de cèdres.
 


Sur les pentes du talus nous avons gardé les arbustes et framboisiers qui avaient débuté leur implantation. Afin de consolider les pentes nous y avons également planté du hart rouge et du sureau rouge du Canada. Les oiseaux adorent toujours les coins un peu sauvages où nous intervenons rarement sauf pour éliminer certaines essences que nous retrouvons dans la forêt tout près comme les trembles et les chênes.
Au bas du talus, nous avons planté de nombreux arbustes fruitiers tels que des houx verticillés, des viornes de Mohican, des viornes cassinoïdes, des chèvrefeuilles, des sureaux, des lilas, des fusains ailés, des bleuetiers, des viornes trilobés (pimbina) et  des cornouillers. De plus plusieurs autres espèces ont été plantés ici et là comme les amélanchiers, les cerisiers à grappes, les groseillers alpins, etc.  Un endroit a également été réservé aux espèces produisant des graines comme les échinacées, les marguerites, les soucis, les rudbeckies, Haricot d'Espagne, etc.

Un aperçu d'une petite section au bas de notre talus. On y remarque les haricots d'Espagne grimpant sur un treillis adossé au poteau électrique, le petit ruisseau, les fleurs, des cerisiers de Pennsylvanie tout en fruits ainsi  que des sureaux rouges. Un endroit de choix pour les abreuvoirs à colibris.


  Bien entendu un jardin d'oiseaux n'est pas complet sans une source d'eau. Comme le talus s'y prêtait, nous avons construit un petit ruisseau avec des petites mares d'eau pour le bain et des petites chutes pour le bruit qui attirent sans équivoque les oiseaux.

Un Bruant à couronne blanche se baignant



Finalement à notre jardin d'oiseaux s'est ajouté une quinzaine de nichoirs et une dizaine de mangeoires.

Si on compare le nombre d'oiseaux qui nous visitaient à notre arrivée et ceux qu'on voit présentement, c'est comme le jour et la nuit comme on dit souvent. Nous sommes rendus à 83 espèces vues et chaque jour on dépasse quotidiennement le 10 espèces en hiver et tout près d'une trentaine en été. 


 Note: Sur demande il est possible maintenant de visiter le Jardin ailé