lundi 30 janvier 2012

Du caviar pour les oiseaux.

Si vous pensez tenter l'expérience d'offrir des vers de farine aux oiseaux qui nous arriveront bientôt, il est urgent de partir votre élevage. Comme le cycle complet prend environ 3 mois, une culture démarrée en début de février vous fournira une quantité appréciable de vers pour les nichées de mai. J'ai expliqué en détails cette culture dans "Le grand livre pour attirer les oiseaux chez soi" mais si vous avez besoin de plus d'informations, il est toujours possible de me contacter. Mes adresses courriels sont sur ce blog à gauche.

Vers de farine
Voici quelques oiseaux se délectant de ces petites "bibittes". Ici une mésange qui n'a aucune hésitation à se poser dans nos mains






































Trop pressée, elle n'attend plus; elle les attrappe directement dans la capsule.





Le Bruant familier, lui aussi, profite de la manne pour aller nourrir ses petits






































Le Moqueur chat nous suit comme un petit chien et miaule pour attirer notre attention. "Des vers, des vers" semble t-il dire




Le Bruant familier est un écolo. Il ménage le carburant. Il n'est pas question de n'apporter qu'un seul vers. Le voyage sera complet lorsqu'il comprendra qu'à chaque fois qu'il veut en ajouter un, il en perd deux.




























La femelle Merlebleu, elle aussi limite les tansports. Il n'est pas rare de la voir partir avec 5 à 6 vers dans le bec.



Ce sont bien les petits. Même si la pitance est à leurs pieds, il faut que ce soit les parents qui fassent l'ouvrage de ramasser les vers et leur mettre dans le bec

























Un jeune Moqueur roux a vite compris le pourquoi du va-et -vient sans relache de nombreux oiseaux sur le patio.





dimanche 15 janvier 2012

Ils sont revenus

Nous les attendions depuis longtemps mais il a fallu l'arrivée du vrai hiver pour les ramener.
Depuis hier, nos Plectrophanes des neiges nous réjouissent le coeur car depuis plusieurs années, ils nous sont fidèles. Ils semblent avoir une bonne mémoire de l'endroit où ils pouvaient se nourrir les années antérieures lorsque la nourriture se faisait plus rare dans les champs. Nous ne les avons certainement pas déçus encore cette année car six plateaux copieusement garnis de leurs graines préférées les attendaient depuis le début de décembre. Les autres espèces avaient depuis longtemps découvert le resto et ces derniers arrivants ont dû se tailler une place pour obtenir la pitance recherchée. Comme ce ne sont pas des oiseaux qui me semble très combatifs, ils attendent que les tourterelles et geais quittent les plateaux avant de s'aventurer sur ces derniers. Il faut alors fréquemment dans la journée déposer de nouvelles graines si on ne veut pas qu'ils n'aient que les restants.

On en aperçoit ici un certain nombre se faisant chauffer au soleil et attendant que les plateaux se libèrent. J'en ai dénombré 24 ce midi et une nouvelle volée d'une trentaine d'oiseaux s'est ajoutée en fin de journée.



Les voici sur un des plateaux. Vous aimeriez les voir dans votre cour? Vous pouvez tenter l'expérience. Il nous a fallu de nombreuses années avant de les voir s'installer au Jardin ailé, mais depuis, ils se souviennent de nous.


Conseils: Installez un plateau sur pied, semblable à celui-ci et au autre au sol à quelques mètres seulement l'un de l'autre. Certains préféreront aller sur le plateau de sol alors que d'autres choisiront le plateau à 1 mètre du sol. Placez-y des graines de millet, d'alpistes de maïs finement concassé et du blé cassé. J'évite le tournesol qui attire les tourterelles et les geais. Si vous avez la possibilité d'installer vos plateaux en milieu désert mais près d'un grand arbre ou d'une remise (environ 5 m) vous augmenterez vos chances car ce sont des oiseaux qui adorent se déposer sur les toits couverts de neige ou se percher sur les hautes branches d'un arbre.



Un Junco ardoisé limitant ses pertes d'énergie par un froid sibérien. Il vient de consommer millet et alpiste à la mangeoire de sol tout prêt et maintenant il se ramasse en boule sur le pommetier qui n'attend que les jaseurs. Il demeurera ainsi de longs moments comme plusieurs autres le feront d'ailleurs. J'ai remarqué que par temps extrême comme aujourd'hui, ils peuvent demeurer immobile une trentaine de minutes avant de retourner au plateau.



Les étourneaux vident vos bûches à la vitesse de l'éclair? Essayez celle-ci. Elle est facile à réaliser et peu dispendieuse. Utilisez une bûche du même genre qu'à la page 107 dans "Le grand livre pour attirer les oiseaux chez soi". À date, les étourneaux semblent incapables d'atteindre ce butin si chèrement convoité. Pourtant une simple cruche de jus les a mis en échec. Pour habituer le pic à trouver le pain d'oiseaux il suffit de percer quelques trous de ¼" au bas de la cruche espacés de 6"à 8" pour éviter que les étourneaux s'en servent pour s'accrocher. Les étourneaux réussiront peut être à voler une partie de ce précieux butin en volant sur place mais la quantité de pain d'oiseaux est si minime dans de si petits trous qu'il est difficile pour eux de tout le retirer. Ils ne peuvent ouvrir très grand le bec sans frapper l'extérieur du trou et ils doivent se contenter de n'en prendre que de très petites becquées. Alors, le jeu n'en vaut pas la chandelle et ils abandonnent vite le combat laissant toute la place aux pics et sitelles.


















Il est tellement beau dans son costume hivernal cet étourneaux qu'on peut bien lui pardonner d'amener toute sa famille, sa parenté et son voisinage avec lui. C'est à nous d'user de stratégie pour permettre aux autres espèces d'avoir eux aussi leur part du gâteau. Ainsi il se limitera peut-être à n'inviter que ses meilleurs amis.






Mais où a t-il pris son gras ce

Pic chevelu?












Voilà la source je crois. J'installe à divers endroits et à des hauteurs variant entre 2m et 15m des treillis métalliques et des sacs d'oignons remplis de graisse animale (suif). Inutile de se compliquer la vie. On l'offre nature sans cuisson. Les oiseaux se chargeront de trouver le bon gras entre les enveloppes et les filaments qu'on retrouve dans celui-ci. Une fois par mois, je retire ces contenants pour enlever les filaments et le remplir à nouveau. Il faudra tout retirer dès l'apparition des chaleurs en début d'avril. On offrira alors que du pain d'oiseaux que j'offre d'ailleurs à l'année.

Conseil: procurez-vous ce suif dans un petit abattoir si possible. La qualité est de beaucoup supérieur à ce qu'on peut trouver dans les épiceries.





Cette mangeoire a résisté à la tempête. Même si nous avons eu 15 cm de neige, les chardonnerets ont pu s'alimenter dès le lever du jour car ce silo est suspendu sous l'avant couverture de notre galerie. Il est donc rare (à moins de vent fort de l'est) de voir les orifices de cette mangeoire obstrués par la glace ou la neige.




Voici la mangeoire de sol installée sur notre galerie permettant aux juncos et bruants de pouvoir s'alimenter beau temps mauvais temps. Le petit junco dans le pommetier ci-haut était venu d'ailleurs s'empiffrer ici.






Saviez-vous que les oiseaux on besoin de gravier dans leur gésier pour moudre les graines qu'ils absorbent? Dans les années antérieures, je leur en fournissais mais depuis que la ville utilise du sable à la place du sel, les oiseaux préfèrent aller le gober directement dans la rue. Peut-être parce que le choix des cailloux est plus grand. Nous avons ici plusieurs

touterelles qui semblent se plaire à "désabler" ma rue.




Notre Pic à ventre roux à finalement appris à s'alimenter, lui aussi, sur les bûches anti-étourneaux. On le voit prendre du pain d'oiseaux dans un trou de ¼". Il est encore un peu craintif à s'aventurer sous la cruche mais à l'occasion il y fait des tentatives. Comme nous espérons le faire passer l'hiver chez-nous, il sera certainement un habitué très prochainement car on apprend vite quand la faim nous tenaille.






Cherchez l'oiseaux. Quel camouflage.

Un indice: l'oiseau est sur une des deux bûches.

Mais oui, c'est un grimpereau sur la bûche à grimpereau décrite à la page 115 dans "Le grand livre pour attirer les oieaux chez soi". On le remarque bien sur la bûche de gauche juste au-dessus de l'élastique. Il s'apprête à sortir un vers de farine inséré dans une des fentes.



Ce Geai bleu s'apprête à se rendre sur le plateau à maïs rond et arachides. Il vient de s'abreuver à l'abreuvoir d'hiver.

dimanche 1 janvier 2012

Meilleurs voeux à mes lecteurs pour 2012

En ce début d'année, je tiens à vous adresser mes meilleurs voeux de santé, bonheur et prospérité. Que cette nouvelle année vous apporte l'accomplissement de tous vos désirs et que vos petits amis ailés puissent contribuer à agrémenter vos journées.

Je vous présente quelques-unes de mes intallations hivernales et quelques oiseaux qui ont bien accepté de se faire tirer le portrait.

Voici la liste des espèces relevées pour ce premier janvier.
Pic à ventre roux, Pic mineur, Pic chevelu, Sitelle à poitrine blanche, Mésange à tête noire, Tourterelle triste, Pigeon biset, Corneille D'Amérique, Grand corbeau, Bruant hudsonien, Junco ardoisé, Grimpereau brun, Chardonneret jaune, Étourneau sansonnet et Geai bleu. Plusieurs espèces étaient représentées en grand nombre.
Hier, nous avons ajouté à cette liste le Merle d'Amérique et une volée de Bernaches du Canada (environ une centaine). Avant hier, c'était une volée d'une cinquantaine d'Oies des neiges. Du jamais vu au Jardin ailé à ces dates. Que faisaient ces bernaches et ces oies encore présentes dans le milieu? L'Étang Burbank est gelé depuis plusieurs jours mais comme les champs sont encore découverts à plusieurs endroits leur permettant de se nourrir, j'imagine qu'elles trouvent refuge pour la nuit sur les rivières encore libres de glace.

Voici des plateaux que j'installe en prévision des Plectrophanes des neiges. Nous en avons aperçu 3 le 24 décembre mais depuis, les températures douces les ont retournés dans les champs. Comme à chaque année, ils reviennent s'alimenter lorsqu'une bonne couche de neige les empêche de trouver leur nourriture au sol. Ce sont des oiseaux qui aiment les grands froids et la neige épaisse mais cette dernière les prive des graines naturelles et c'est à ce moment qu'on les aperçoit sur nos plateaux.
Comme ils apprécient particulièrement le maïs concassé finement, l'alpiste et le millet, je n'ai pas avantage à y déposer d'autres graines que celles-là pour attirer d'autres espèces à ces plateaux qui leur sont réservés. Bien entendu, les bruants et les juncos se feront un plaisir de les visiter mais, au moins, on diminuera la présence des tourterelles et des geais. D'autres plateaux avec tournesol, maïs rond et arachides sont plus attrayants pour ces derniers.

Une chose intéressante : si vous avez l'intention d'installer des plateaux, pourquoi ne pas les insérer sur un tuyau de façon à pouvoir les retirer? Lorsqu'ils seront couverts de neige, il suffira de les soulever pour les sortir de leur support et les renverser. Les graines se retrouveront sur la neige et elles auront une seconde vie si elles sont encore comestibles.

















J'installe également des plateaux de sol. On en voit un près de la pergola

Voici un Grimpereau brun qui affectionne particulièrement le pain d'oiseaux et les vers de farine

































On l'aperçoit ici avec un vers au bec.


L'eau est également très appréciée des oiseaux en hiver. Ils ont besoin de moins d'énergie s'ils peuvent l'obtenir à une température acceptable et elle désaltère beaucoup plus rapidement que de consommer de la neige. On voit que le Geai bleu aime bien s'abreuver dans le filet d'eau au lieu de le faire dans le bassin. J'ai remarqué qu'il en est ainsi pour la plupart des oiseaux. Les tourterelles semblent faire exception. Probablement parce qu'elles lapent l'eau contrairement aux autres espèces qui lèvent la tête pour laisser couler le liquide dans leur gosier.




J'ai vérifié plusieurs types d'abreuvoir d'hiver et l'achalandage est fortement accru si on peut leur offrir une eau en mouvement.






















Voici un plateau réservé aux tourterelles, Geais bleus et Pic à ventre roux. Vous allez peut-être vous interroger sur l'appareil installé sous le plateau et sa raison d'être. Eh bien voici! Depuis environ 2 semaines les étourneaux ont découvert la pitance (amandes, arachides, vers de farine, pain d'oieaux) du Pic à ventre roux. J'avais à peine le temps de la déposer sur le plateau qu'une horde d'étourneaux s'abattait sur le plateau et dévorait tout en quelques minutes. Il ne restait plus rien lorsque le pic se présentait. J'ai donc installé un ventilateur. En tournant, les pales frappent une tige métallique produisant du bruit et secouant légèrement le plateau. Je mets ce ventilateur en marche de l'intérieur de la maison avec une commande à distance. Dès qu'un premier étourneau se présente, j'actionne le ventilateur ce qui met l'étourneau en fuite. En quelques jours, ils ont compris qu'ils devaient aller se nourrir sur les autres plateaux et mon pic a donc ses aliments de choix. Comme ce pic se présente tôt le matin, durant mon déjeuner, il m'est facile de surveiller l'action et une fois qu'il a fait plusieurs allers et retours au plateau, je retire après mon repas ces délices si prisés des étourneaux.




Entre 2 clôtures j'ai installé un plateau spécifiquement pour les tourterelles. Ce sont des oiseaux que j'adore. Ils sont paisibles et plusieurs espèces peuvent les côtoyer sans se faire chasser. Malheureusement, les tourterelles sont la cible première de l'épervier et où il y a abondance d'oieaux, l'épervier est là. Or je donne une chance aux tourterelles de pouvoir s'échapper. Lorsque l'épervier s'approche, il doit attaquer par dessus les clôtures et les tourterelles ont l'opportunité de fuir en passant sous la clôture ou en s'envolant par les bouts.




















Le Pic à ventre roux sur son plateau d'alimentation près de son gobelet de friandises.




Présentement, nous avons plus de 50 chardonnerets à nos mangeoires et comme toujours, les graines de tournesol et de chardon sont fortement convoitées. Les ramasse-graines sont donc très efficaces et permettent de limiter les pertes car ces graines récoltées se retrouvent le lendemain sur le plateau des tourterelles.