dimanche 15 février 2015

Le Junco ardoisé







Le Junco ardoisé

                                                         
 

Présence : De septembre à mai.

                   Arrivée la plus précoce : 20 septembre

                   Départ le plus tardif : 10 mai

Sa nourriture préférée : vers de farine, millet blanc, alpiste, pain d’oiseaux, amandes,

                                  arachides concassés.

Types de mangeoire : plateau sur pied ou au sol.

Localisation de la mangeoire : près d’un bosquet et si possible à l’abri de la neige.

Abreuvoir : rarement vu à l’abreuvoir d’hiver.

 

            Les premiers juncos nous arrivent dès septembre mais c’est en à la mi-octobre que le fort de la migration se produit. En leur procurant des aliments de choix, je réussis toujours à en séduire une dizaine pour passer l’hiver avec nous. Ces oiseaux ne craignent pas le froid mais pour le combattre, il leur faut une nourriture riche en énergie et une alimentation constante. Les vers, le pain d’oiseaux et les amandes sont d’excellents compléments aux graines. Il faut également que leur nourriture soit disponible en tout temps. Je n’attends donc pas que la dernière graine soit décortiquée ou leur bouchon de pain d’oiseaux vide avant de leur offrir une nouvelle ration. Chaque matin, je récupère les restes de leurs plateaux qui seront transférés sur ceux des tourterelles, puis une bonne quantité de millet et alpiste est à nouveau étendue. Tout comme les autres espèces, ils apprennent vite où ils peuvent se nourrir et je me fais un devoir de ne pas les décevoir car je ne les retiens pas longtemps si je les nourris de façon sporadique.

 


 
 
 
 
 
 
 

 
Juncos ardoisés à leur
 plateau de sol
 

 
    









Plateau à l’abri de la neige.
 Les taxus pour lieu de refuge












Junco un ver au bec




   
Comme ce sont des oiseaux qui se nourrissent au sol, on ne les voit pratiquement jamais aux mangeoires suspendues. Par contre, ils visitent toutes formes de plateaux et il est bon d’en présenter plusieurs. Pour leur permettre de manger en toute quiétude sans être chassés par les tourterelles, il est bon d’en grillager un certain nombre.

    Ce sont de petits batailleurs qui tolèrent très difficilement un congénère de trop près. Avec plusieurs sources d’approvisionnement, on augmente nos chances d’en voir hiverner un certain nombre chez-nous. Lorsqu’ils sont chassés d’un plateau, ils peuvent alors aller se nourrir à un autre. Ils sont souvent en compétition avec le Bruant hudsonien et je les ai rarement vu gagner la bataille, de là l’importance de nourrir à plusieurs endroits. Même s’ils semblent allergiques à la proximité d’un des leurs, il n'en demeure pas moins qu’ils restent en groupe tout en faisant la ronde pour aller s’alimenter. La venue d’une autre espèce ne fera que les déplacer vers un autre poste d’alimentation.

 






 Junco avec une amande
 
 






Junco dans le ruisseau
















Junco au plateau sur pied













    À l’automne et au printemps, les juncos passent de longs moments à se baigner et s’abreuver dans notre petit ruisseau artificiel. Dès qu’on le ferme pour l’hiver, ils se contenteront de la neige et bouderont notre abreuvoir d’hiver.

   C’est avec regret qu’un beau matin de printemps nous constatons leur départ.

 

dimanche 1 février 2015

Un assidu au Jardin ailé en hiver



Je vous présente le portrait d'un petit bruant qui fait la joie de notre jardin en hiver.

 Le Bruant hudsonien

 

                Présence : De novembre à mai

                   Arrivée la plus précoce : 28 octobre

                   Départ le plus tardif : 10 mai

Sa nourriture préférée : Millet blanc, alpiste, pain d’oiseaux, vers de farine,  maïs concassé

Type de mangeoire : plateau de sol ou sur pied

Localisation de la mangeoire : près d’un bosquet ou arbuste et protégé de la neige le plus     possible

Abreuvoir : occasionnellement

  Le Bruant hudsonien est un oiseau qui s’accommode très bien de nos températures hivernales. Il ne nous arrive guère avant les premiers flocons de neige. Là où il trouve une nourriture appropriée et constante, il établit ses quartiers d’hiver. Nous en hébergeons parfois plus d’une vingtaine au "Jardin ailé".

      Ce sont des petits oiseaux qui font face à la plupart des espèces de leur taille pour défendre leur butin. Ils se disputent régulièrement entre eux. Ils sont souvent plusieurs sur un même plateau mais une certaine distance doit les séparer les uns des autres sans quoi le plus fanfaron fera déguerpir celui qui s’approchera de trop près. Il accepte facilement de se mêler à certaines  espèces comme les chardonnerets, les sizerins, les plectrophanes et même les tourterelles. Par contre, dans un espace clos comme un cube grillagé ou une mangeoire fermée de trois côtés, il est très agressif et n’accepte pas le partage.

       


 Bruants hudsoniens et junco sur un plateau destiné aux plectrophanes 











    
Bruants hudsoniens côtoyant
les plectrophanes au plateau.












     Très matinal, bien avant l’aurore, il se présente aux mangeoires le premier et c’est également lui qui quitte le dernier, au moment où la noirceur s’installe. Tout au long de la journée il fera de nombreuses visites aux différents plateaux spécialement en matinée, sur le coup du midi et au coucher du soleil. Quant aux autres moments, il les passera à fouiner dans les buissons ou sur une branche à digérer son repas en compagnie de ses congénères.

     Par mauvais temps,  il sait très bien où il peut s’alimenter. Avec de nombreux coups de pattes rapides, il écartera la neige pour atteindre sa nourriture. Parfois, on le voit presque à demi enfoui retirer une à une les graines récupérées du plateau. Lorsque la neige devient trop épaisse, c’est dans une mangeoire fermée de trois côtés ou sur les plateaux sous notre avant couverture qu’il passera une partie de la journée. Un des seuls moments où il acceptera de partager avec les siens.

   Bruant hudsonien avec un ver de farine au bec dans un cube grillagé

 

 

 


Bruant hudsonien chassant un congénère d’une mangeoire fermée de trois côtés








Bruants hudsoniens déplaçant la neige pour trouver leurs graines









 




Une fois habitué à ses mangeoires le Bruant hudsonien tolère très bien notre proximité. On peut l’observer de très près à la condition d’avoir une fenêtre qui nous sépare. Malgré toute l’attention que nous lui portons et la nourriture que nous lui offrons, une fois le printemps venu, d’instinct il suivra le trajet de ses ancêtres pour regagner son aire de nidification.  Nous espérons que ses souvenirs le guideront à nouveau vers notre jardin à la prochaine saison froide.