lundi 4 février 2019

De nouveaux arrivants

Depuis le début de l'année nous relevons quotidiennement, au Jardin ailé, entre 12 et 15 espèces d'oiseaux. Le nombre d'individus par espèce est très variable mais certaines d'entre elles (juncos, Bruant hudsonien, gros-bec) demeurent relativement stable. Les juncos installés depuis octobre dernier sont au-delà d'une trentaine et ils fréquentent tous les plateaux où ils peuvent trouver du millet et de l'alpiste. Ils sont de vrais petits gloutons. Comme nous sommes en période hivernale, il faut donc prévoir certains plateaux bien accessibles mais également bien protégés des chutes de neige. Nous avons donc des plateaux bien à découvert alors que d'autres sont adossés contre le mur de la salle à diner sous un avant-toit recouvrant la galerie. C'est d'ailleurs ce  lieu d'approvisionnement qu'ils préfèrent car beau temps, mauvais temps, les graines sont toujours bien en vue.




Un contreplaqué sur le sol, qu'on peut déneiger facilement au grattoir, fait un excellent plateau pour y déposer millet et alpiste. On peut facilement le surélever à chaque chute de neige. Il est important de le placer près d'arbustes qui serviront de refuge si un rapace se présente.










Les Bruants hudsoniens sont également très nombreux. Plus d'une vingtaine ont priorisé notre jardin pour y passer l'hiver. Eux aussi sont des adaptes du millet et de l'alpiste. Depuis l'automne, c'est plus de 40kg de ces 2 graines que juncos et bruants ont décortiqués. Parfois la cohabitation avec les juncos devient difficile car le Bruant hudsonien est assez vindicatif et quiconque veut s'approcher de sa pitance y retrouve un combattant déterminé. Il devient alors le maitre du plateau.





Voici un plateau adossé à la fenêtre. Remarquez le filet de protection que nous avons tendu pour éviter les collisions de nos petits protégés avec la fenêtre. Sous le cube grillagé, nous  avons installé un plateau de graines spécifiquement pour les petits oiseaux car les tourterelles raffolent également du millet.









La troisième espèce, très populeuse cette année, est le Gros-bec errant. Certaines journées, ils dépassaient la centaine. Les érables à Giguère ont rapidement perdu leurs samares et ce sont les graines de tournesol qui ont pris la relève. Quotidiennement  une cinquantaine d'entre eux  font la navette entre la dizaine de postes d'alimentation. À la fin de la journée, rares sont les graines qui n'ont pas été décortiquées. Il faut alors se lever tôt pour le réapprovisionnement.


Depuis le début de janvier, les tourterelles se sont rapidement multipliées. De quelques-unes en décembre, elles sont maintenant plus d'une vingtaine à arriver tôt le matin pour picorer tournesol et millet. Heureusement, ce n'est pas un oiseau bagarreur et les autres espèces ne semblent pas intimidées par leur présence. Il n'est pas rare de voir un petit junco entre 2 tourterelles. Toutefois, ce n'est pas le cas lorsque la dizaine de Geais bleus s'amène. Tout ce petit monde déguerpit.




Depuis quelques jours nous avons de la visite. Les sizerins viennent d'apparaitre alors que depuis 4 ans, aucun n'avait été relevé au Jardin ailé. Ils ne sont pas nombreux mais ils font bien notre bonheur.




Puis comme à chaque hiver nous recevons  l'as du camouflage. Pas facile de le repérer s'il est immobile. Pour lui, c'est le pain d'oiseau entre les fissures des écorces qui l'attire, tout comme les sitelles. Je vous parle du Grimpereau brun. J'ai grossi la photo pour que vous puissiez le voir plus facilement.



Il ne faut pas se surprendre de voir venir les rapaces attirés par toute cette marmaille. L'épervier et la Pie-grièche grise font partie du quotidien. Lorsque tout tombe tranquille nous savons qu'ils sont tout près. Il suffit de scruter les arbustes environnants pour les repérer.




Notes:
- Nous sommes possiblement à la mi-hiver. Si vous avez offert du gras il est temps de vérifier les postes d'approvisionnement. Si vous ne pouvez obtenir de gras animal, vous pouvez offrir des blocs de gras commerciaux. Cette année, je me suis procuré plusieurs variétés de ces blocs fournis par Picardie et le plus prisé est celui qui ne contient que du gras pur. C'est donc dire que les pics ne recherchent pas les graines incorporés au mélange mais bien le gras lui-même. 
Pic mineur sur gras animal


-Si vous songer à offrir des vers à vos oiseaux au printemps, il est temps de partir votre élevage. Vous pouvez vous procurer des vers de farine facilement aux animaleries. Dans trois mois, vous obtiendrez suffisamment de vers pour attirer à vos mangeoires une panoplie d'espèces. Je vous présente quelques photos de mon élevage prises dernièrement.





Un vieux tiroir de frigo fait un excellent récipient pour partir l'élevage.














Les nymphes en développement. Plusieurs de sont déjà transformés en coléoptères.












Coléoptères (pondeuses) dans un milieu de son avec quelques morceaux de patates.










Dans le Grand livre pour attirer les oiseaux chez soi que j'ai écrit avec Suzanne Brulotte, vous pouvez avoir une description détaillée de cet élevage.

- Si vous avez la chance d'offrir des noix, n'hésitez pas car c'est un mets de choix pour la plupart des oiseaux. Au Jardin ailé, nous avons planté il y a une trentaine d'années quelques noyers et 8 ans après la plantation la production commençait. De nos jours, nous récoltons entre 4 à 5 chaudières de 20 litres de ces noix. Un étau d'établi fait très bien l'ouvrage pour les ouvrir.



Je vous souhaite bien du plaisir avec vos petits amis.