dimanche 31 juillet 2011

Une dernière tombée de canards exemplaire

Voici la caméra et le micro qui nous a permis de vivre cet événement. Bien entendu vous voyez ici la face cachée de ce système car tout est camouflé de l'autre côté par une demie bûche évidée.




Le 7 juillet dernier avait lieu au Jardin Ailé la 4 ième et dernière tombée de canards. Voici donc








le récit de cette nichée avec un résultat dépassant toutes nos attentes.








Par cette photo, on peut juger de la hauteur du nid. Il fallait pour l'atteindre, lever la pelle du tracteur au maximum (11') et déposer dans cette dernière l'échelle de 30 pieds étirée à sa pleine longueur.






Pour déterminer le moment où la famille quittera le nid, il fallait donc installer une caméra pour connaître le moment de l'éclosion. Je vous avais d'ailleurs expliqué dans un message précédent comment j'arrivais à déterminer le moment où la femelle quittait le nid, pour aller installer cette caméra.




La seconde photo montre l'installation de la caméra. Je suis sur le dernier barreau de l'échelle à plus de 40 pieds de hauteur.














Ici la caméra nous fait voir sur moniteur la femelle avec un petit












La femelle vient de quitter pour aller manger à l'étang Burbank, soit environ 20 heures après la première éclosion. Elle s'absentera environ une heure. On aperçoit nettement les 7 canetons et un oeuf non éclos.
















Il était temps de préparer notre cachette pour mettre sur pellicules l'événement si attendu. Après avoir ouvert la porte du garage, je tends un rideau et je pratique plusieurs ouvertures pour les caméras vidéos et les appareils photos. Une caméra vidéo prendra le haut de l'arbre, l'autre le bas et une dernière prendra un plan d'ensemble. Mon ami André prendra également place derrière le rideau avec sa caméra vidéo professionnelle et moi avec ma canon 40D. Finalement mon épouse aura également son ouverture. Quant à mon ami Serge, il est bien caché dans sa tente de camouflage avec ses 2 enfants qui auront la chance peut-être de vivre un moment unique dans leur vie.












Comme nous avions eu une mauvaise expérience avec les corneilles et nos petits canards branchus il y a quelques jours, j'ai décidé d'installer très tôt le matin avant le départ de la nichée plusieurs épouvantails dissimulés un peu partout dans mon érablière. Il fallait les placer à des endroits peu visible du nid du Grand Harle pour ne pas effaroucher la femelle. Ici on voit un des épouvantails à travers les branches





La femelle sort du nid pour inspecter les alentours et donner le feu vert à sa marmaille. Son jacassement devient intense et fort. Par la caméra on peut voir les canetons s'énerver et tenter de rejoindre leur mère. On sait que le moment est imminent et que toute la famille se retrouvera au sol dans les prochaines minutes. Il faut avoir le doigt sur le piton comme on dit.













Le premier petit se présente au côté de la mère et sur les cris répétés de la femelle, il s'élancera dans le vide quelques secondes plus tard.

























Voilà. Il est temps d'affronter l'avenir et dès le départ une épreuve brutale ce saut de plus de 13m.















Même s'ils n'ont pas de plumes, les moignons sont bien ouverts pour tenter d'amortir la chute. Ils auront peu d'effet car lorsqu'ils touchent le sol, l'atterrissage n'est guère mieux que celui d'une pomme tombant de l'arbre.












Toute la marmaille est maintenant prête pour la grande marche vers l'étang Burbank. La mère rassemble ses 7 petits et pour se soustraire au clics répétés des appareils photos, entre dans le hangar tout prêt et va sortir de l'autre côté où une haie de cèdre leur sert de tremplin vers la rangée de conifères tout près. C'est à ce moment qu'on les perd de vue. Mes mannequins semblent avoir fait leur travail car aucune corneille ne s'est présentée dans le voisinage.






André part pour l'étang en espérant faire quelques prises lorsqu'ils traverseront la route. Malheureusement, il arrive trop tard. La femelle a conduit en moins de 10 minutes tous ses oisllons en lieu sûr . Il ne peut que les voir s'éloigner rapidement de la rive pour gagner le large et aller se réfugier dans les roseaux au fond de l'étang.








Pour moi, cette dernière tombée clôturait bien la saison et j'en garderai un excellent souvenir. Je constate à nouveau que la femelle harle a une forte autorité sur ses rejetons. Ils la suivent de près et lui obéissent religieusement. Jamais elle ne les abandonne. Il semble bien qu'elle serait prête à affronter tout danger pour sauver ses petits.






dimanche 17 juillet 2011

Une fin émouvante

Comme promis, je vous raconte le déroulement de ma deuxième nichée de Canard branchu. En mai dernier nous recevions la visite d'un second couple de Canards branchus. Leur visite s'est produite sur plusieurs jours consécutifs. À chaque fois, le mâle semblait insister pour que la femelle s'installe dans le trou de l'érable à quelques mètres de la maison. Reconnaissait-il le milieu? Nous avions élevé 3 canetons branchus il y a 2 ans et leur enclos était sous cet érable. Il entrait et sortait de ce trou, se posait sur le bord et ne cessait de cacasser. Il lui disait peut-être qu'elle serait bien ici et qu'elle serait bien protégée.


Toujours est-il que finalement elle accepta l'invitation et alla inspecter les lieux.
Cela a semblé lui plaire puisqu'elle est revenue dans les jours qui suivirent et sans la présence du mâle. Nous en avons conclu qu'elle avait adopté ce nichoir naturel pour couver ses oeufs. Il fallait être très discret pour la voir entrer au nid car dès qu'elle se sentait surveillée, elle passait outre et retournait pour un certain temps à l'étang Burbank. Ce n'est que de l'intérieur de la chambre à travers le store presque fermé que nous pouvions avec de la patience la voir revenir et entrer au nid. Elle arrivait tôt le matin et y demeurait environ 60 minutes. Nous pouvions alors penser que la ponte avait débuté.




Il fallait alors protéger cette nichée des prédateurs (comme le raton laveur) pouvant venir du sol. Nous avons donc installé un grillage électrifié relié à une batterie donnant des chocs par intermittence comme celle employée par les agriculteurs. Par contre, il était impossible d'effectuer une protection contre ceux venant des airs. Heureusement, nous avions un couple d'étourneaux qui nichait à environ 1 mètre plus bas et il ne tolérait ni la présence des autres oiseaux ni celle des écureuils. Il s'en est même pris à quelques reprises à la femelle branchue qu'il réusssissait parfois à intimider. On savait nettement si la femelle était au nid en regardant le comportement de l'étourneau. Il allait se percher sur le bord du trou du branchu et regardait à l'intérieur. Nous savions alors que la femelle était au nid car jamais il ne faisait cela si elle était absente. Nous avions donc un excellent gardien.


On aperçoit ici la tête de l'étourneau sortant de son nid et le trou du nid du branchu plus haut.







Pour déterminer le moment de l'éclosion et surveiller la couvaison, il fallait installer une caméra de surveillance. J'ai donc choisi de le faire avant la fin de la ponte car je savais que la femelle ne revenait pas au nid dans la journée, une fois son oeuf pondu. C'est donc le 31 mai que j'effectuai la mise en place. On aurait dit un nid vide tellement les oeufs étaient bien camouflés sous la ripe et les copeaux de bois. Il y en avait déjà 7. La couvaison ne devrait pas tarder puisque les branchus pondent en moyenne 10 à 12 oeufs.




Vous me voyez ici en train d'installer la caméra

On aperçoit ici sur le moniteur les oeufs bien recouverts lorsque la femelle quitte le nid.

Je vous raconte un de mes pincement au coeur. Le 24 juin vers 6.30hres, en sortant pour nourrir mes Merlebleus avant déjeuner, je constate que la femelle branchue est perchée sur une branche face à son nid. Je comprends rapidement qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans le nid. Le coeur palpitant, je cours allumer le moniteur. À prime abord, je ne constate qu'une forme sombre dans le côté du nid. Les oeufs sont bien recouverts. La femelle n'est donc pas partie en catastrophe. Tout à coup la masse sombre se déplace et 2 yeux brillants pointent vers la caméra. Un écureuil gris est dans le nid et il commence à déterrer les oeufs. C'est la panique. Je cours chercher mon échelle que j'adosse à l'érable. Bien sûr la femelle branchue est partie depuis ma sortie à l'extérieur. J'entre chercher des gants et je grimpe rapidement jusqu'au nid. L'écureuil avait abandonné le nid probablement le temps d'aller chercher mes gants. Je remets un peu de copeaux sur les oeufs et je prie le ciel pour que la femelle revienne. Il a fallu un bon 2 heures avant de constater sur le moniteur son retour. Là je m'ennuyais de mes étourneaux qui avaient quitté leur nid depuis une semaine.

Le 3 juillet au matin, je constate la première éclosion. toute la journée ce sont les préparatifs pour la tombée qui s'effectuera le lendemain car on sait que les petits demeurent au nid environ 24 à 36 heures et que par la suite ils doivent quitter pour aller se nourrir car la femelle ne leur apporte rien. Elle ne jouera qu'un rôle de protection.
Le 4 juillet, dès 7 hres, André est dans l'abri servant de cache, Serge dans sa cache, moi dans la fenêtre de la serre et mon épouse dans la fenêtre de la chambre pour mettre sur pellicule ce moment rare et si attendu. L'attente est longue. Je suis le seul à voir le moniteur et savoir ce qui se passe dans le nid. J'avais donc placé une lumière à l'extérieur visible par tous et nous avions convenu que j'allumerais la lumière lorsque l'activité serait instense dans le nid. Ainsi chacun aurait le doigt sur le piton car tout se passe rapidement. J'ai donc à quelques reprises allumé et éteint cette lumière car la femelle venait vérifier ce qui se passait dehors en s'étirant le cou et entrait apaiser ses petits.

On la voit à peine ici zyeuter les nouvelles installations du matin. Elle sait très bien que nous sommes là et elle doit se familiariser avec ce nouveau décor.









Finalement l`'ordre est donné et tous les petits se mettent à grimper les parois internes du nid pour se poser sur le bord du trou. Un premier saute en se projetant vers l'avant.














Puis la femelle fait de même, suivie très rapidement par les autres oisillons.



Même les plus peureux obéiront à l'ordre de leur mère qui les invite à la rejoindre.

















On aperçoit à gauche de l'arbre un petit branchu amorçant un saut de 10 m.



C'est finalement 7 oisillons qui se retrouvent au sol et une mère très craintive qui les dirige vers l'étang. Comme nous ne voulions rien ajouter à son stress, nous avions décidé de ne pas bouger de notre position et de ne pas la suivre. Malheureusement tout le reste ne s'est pas déroulé de la façon prévue. La femelle a entrainé ses petits non pas dans la direction de l'étang mais plutôt vers la cour du voisin où il y a 2 énormes chiens en liberté. J'ai donc fait un détour par notre cour arrière pour retrouver 6 canetons apeurés sous un mélèze et une cane sous une épinette à plusieurs mètres de ses petits



















Voici les petits sous le mélèze



C'est à partir de ce moment que les photos cessent. Les 6 petits ont rejoint leur mère est nous espérions qu'elle les amène rapidement sain et sauf à l'étang. Elle était maintenant dans la bonne direction. Qu'est-il advenu du 7ième caneton? On l'ignore. Nous l'avons cherché sans succès.


Vers 13.15hre mon épouse reçoit un téléphone d'une voisine disant qu'elle avait dans sa cour des canetons avec la mère et elle se demandait que faire car une dizaine de corneilles harcelaient la mère pour la faire s'envoler et gober les petits par la suite. Je me rends donc en vitesse chez-elle. Elle m'explique rapidement que 2 corneilles se plaçaient au sol devant les petits et la mère et que les autres foncaient sur la mère en poussant de grand cris. Ce n'est que lorsque son mari et elle sont sortis que les corneilles se sont enfuies. La famille branchue quant à elle s'est réfugiée dans mon allée de branche bordant mon terrain. Nous avons donc décidé de pousser lentement la famille en direction de l'étang. Tout a bien fonctionné jusqu'au terrain gazonné de mon voisin. Rendu à découvert, la femelle s'est envolée pour se poser beaucoup plus loin laissant les 5 canetons restant ( probablement que les corneilles avaient eu raison d'un oisillon) seuls à chercher leur mère. Finalement, 4 d'entre eux passent sous la clôture et filent direction maman. Mais malheureusement, un petit étourdi, me passe entre les pieds et revient dans l'allée de branches. Nous sommes trois à le chercher, écouter ses cris occassionnels pour finalement le retrouver sous un tas de feuille. Je le saisis et nous partons à la recherche de la troupe. Il n'était pas question pour moi d'élever un caneton. Je savais l'ouvrage que ça occasionnait pour l'avoir vécu 2 années précédentes avec trois petits canards branchus. Il nous a fallu 1.30hre de recherche pour finalement retrouver les 4 petits tout près de la route sous un arbuste. En deux temps 3 mouvements, je libère le petit que je tiens toujours en main et il rejoint à la course ses frères et soeurs. Mais où est la femelle? Les petits crient à fendre l'âme et appellent leur mère. On la voit finalement passer à quelques reprises dans les airs mais elle semble trop apeurée pour se poser près de ses petits même si nous sommes très loin d'eux. Faut dire que plusieurs personnes passent sur le trottoir et que la circulation est dense. Après une trentaine de minutes, les petits sortent de leur cachette toujours en quémandant leur mère et tentent à quelques reprises de traverser la rue mais sans succès. Les autos sont trop nombreuses et les petits retournent se cacher dans leur bosquet. Nous convenons mon voisin et moi d'arrêter le traffic à leur prochaine tentative car nous savons que leur chance de survie sera meilleure sur l'eau que sur terre. Nous nous plaçons donc chacun de notre côté à environ 30 m du bosquet et attendons leur sortie. Ça ne tarde pas. Dès qu'on les aperçoit sur le trottoir, on arrête les autos. Les petits canards sont hésitants mais finalement finissent par traverser car un de mes amis était arrêté pour nous aider et il s'était placé entre eux et le bosquet. Il ne leur restait qu'une trentaine de mètres de pelouse à franchir avant d'atteindre l'eau mais là encore nous avons dû les serrer de près. Il y avait au moins une quinzaine de corneilles au sol et dans les arbres longeant la rive qui les attendaient. J'ai bien vu que sans notre protection, nos canetons n'auraient jamais atteint l'étang. Les corneilles, loin de fuir, se perchaient sur les branches les plus basses et criaient après nous de toute leur force. Une fois rendus à l'eau, les petits longent la rive et piaillent à tue-tête. La mère viendra t-elle les rejoindre? Je dois savoir. Je m'installe donc sur une souche et je surveille mes protégés. Subitement, un cri plaintif se fait entendre au milieu de l'étang. Cinq petits canetons changent subitement de cap. Ils virent à 90 degrés et rament à toute vitesse en direction des appels venant du milieu de l'étang. Aucun nénuphars ne leur barrent la route. Quant ils ne réussissent pas à ramer, ils passent par dessus la végétation. J'aperçois alors la femelle qui vient à toute vitesse vers eux. Quelle retrouvaille. Les petits semblaient tellement contents qu'ils faisaient le tour de leur mère à répétition.


J'ai compris qu'une femelle branchue avait un tout autre comportement que celle d'un harle. La branchue s'enfuit devant le danger alors que le Grand harle fait face au danger. La discipline est de rigueur avec le harle et ses petits lui obéissent et restent regroupés mais ça semble bien différent avec le branchu. Du moins, avec cette nichée, c'est ce qui s'est produit.




Le Monsieur est retourné chez-lui bien ému mais également bien content de voir 5 nouveaux petits branchus sur l'étang Burbank.









jeudi 14 juillet 2011

Attention à vos mangeoires

Par périodes extrêmement chaudes et humides que nous vivons actuellement, il faut être vigilant sur ce qu'on offre aux oiseaux. Les champignons se développent rapidement et les maladies également. Je vous suggère donc de mettre peu de graines dans vos mangeoires et de faire une rotation si nécessaire. Après quelques jours dans un silo, placez vos graines restantes sur un plateau. L'aération est bien meilleure et les graines perdront leur humidité si elles s'en sont gorgée. Lavez régulièrement vos mangeoires au moins une fois semaine et si vous utilisez des mangeoires de bois, assurez-vous qu'elles sont parfaitement sèches et désinfectées avant d'y déposer à nouveau des graines.

Voici ma deuxième nichée de Merlebleu. Les petits (5) de la première nichée sont déjà autonomes et ils ne répondent plus à l'appel. Ils ont probablement gagné les champs et ils n'ont plus besoin de l'apport des vers de farine que je leur offrait. Par contre, mâle et femelle viennent régulièrement chercher leurs vers pour nourrir leur nouvelle nichée.


Comme nous sommes en période très chaude, il est fréquent de voir se développer dans le nid des larves qui s'attaquent aux oisillons et ceci peut aller jusqu'à les faire mourrir. Depuis quelques années, j'expérimente ce grillage sous le nid. Il semblerait que les larves qui passent à travers les mailles de la grille ne peuvent remonter dans le nid. À date ça semble prometteur.
Il est fort probable que vos hirondelles ont quitté leur nichoir. Il est alors temps d'en faire un bon nettoyage de le désinfecter et de le ranger. Vous l'installerez à nouveau en avril prochain.


samedi 9 juillet 2011

Beaucoup de travail pour un résultat mitigé

Mes trois autres nichées de canards sont tombées. Je vous détaille donc l'évolution de ma première nichée de Canards branchus. Les autres suivront dans de futurs messages. À la fin d'avril, on recevait la visite de 2 couples de Canards branchus. Ils semblaient être fortement intéressés par un trou naturel et un nichoir fixé à l'érable du parterre avant. Leur discrétion ne nous a pas permis de déterminer dans les jours qui suivirent s'ils avaient choisi leur lieu de nidification. Ils sont venus à plusieurs reprises en début de mai et ils semblaient de plus en plus intéressés au nichoir. Nous nous sommes toujours posé la question si ce n'était pas, par hasard, 2 des petits canards qu'on avait élevés et remis en liberté en 2009. Il est toujours possible de fabuler!!!!!

Voici le mâle surveillant la femelle qui vient d'entrer dans le nichoir.



Ce nichoir est situé à environ 7 m du sol et c'est en trouvant un oeuf au pied de ce nichoir que nous avons eu la puce à l'oreille. Pour la première fois, un nichoir était-il occupé au Jardin ailé? Il fallait aller vérifier.


































Nous savions que la femelle n'occupe le nid que pendant un court laps de temps, en matinée normalement, durant la ponte. J'ai donc choisi un moment en p.m. pour faire la visite du nichoir et voici ce que j'ai découvert.


Il y avait bien 6 oeufs dans le nichoir.





Il fallait alors installer rapidement une caméra de surveillance si on voulait déterminer le moment de l'éclosion et voir les petits sauter au bas du nichoir.


On aperçoit sur le toit du nichoir la caméra installée.






















La caméra installée, la surveillance débuta. Un peu avant l'éclosion, il fallait monter une cache à proximité qui nous permettrait de mettre sur pellicule le saut de ces petits canetons. On savait que la durée de couvaison était entre 30 et 35 jours. Nous avions déterminé suite à nos observations de leurs visites au nichoir, qu'elle devait avoir commencé vers la fin de mai. La cache a donc été installée le 27 juin de façon à habituer la femelle à cette nouvelle habitation.




Voici l'extérieur de la cache. Elle était prévue pour loger 3 observateurs et 5 caméras.


Voici maintenant l'intérieur de cette cache. Tout était prévu pour un long siège et c'est à partir de l'écran de télévision qui nous transmettait en direct ce qui se passait dans le nid que nous pouvions déterminer le moment de la chute.




























La première éclosion a donc eu lieu le 30 juin vers 17.00h. Nous avons alors déterminé que les petits se jetteraient en bas dans la journée de samedi puisqu'ils demeurent au nid entre 24 et 48 heures et qu'ils ne quittent pas le nichoir la nuit.




Voici ce qu'on voyait à l'écran vendredi soir. Trois canetons bien vivants et 2 oeufs non éclos. Nous pouvions alors prédire que cette nichée ne donnerait que 3 rejetons car normalement tous les oeufs fertiles éclosent en moins de 12 heures. La femelle abandonnerait ces oeufs probablement non fécondés pour ne pas risquer la vie de ses petits. Ils doivent absolument aller se nourrir à l'étang car dans le nid ils ne peuvent compter que sur leur réserve puisé dans l'oeuf à l'éclosion. Le grand jour serait samedi le 2 juillet comme prévu.


























La femelle vient de sauter du nichoir avec un de ses oisillons. Il est 13.35hres et il faudra 7.35 minutes de plus pour que les 2 autres canetons la rejoignent. J'ai donc appris en voyant sur l'écran que mes nichoirs devaient être modifiés dans le futur car les petits cherchaient à grimper par les côtés au lieu du devant et comme les parois des côtés étaient lisses, ils retombaient toujours au fond du nichoir. Heureusement que ces petites bêtes sont tenaces. Après de nombreux essais, ils ont finalement emprunté le devant du nichoir où une planche hachurée était fixée et ils sont parvenus au trou du nichoir. Et HOP en bas. L'an prochain, il y aura 3 côtés de hachurés.



Voici le nid vide avec les oeufs non éclos. Je les ai récupéré pour autopsie. Il n'y avait eu aucun développement embryonnaire.