vendredi 14 décembre 2018

Mon petit Miracle pour le temps des fêtes

Je suis une petite Pie-grièche qui s'est installée au Jardin ailé pour y passer l'hiver.



Voici ma petite histoire et mon petit miracle.

À l'automne, en quête d'un lieu pour m'approvisionner, j'ai découvert un environnement tout à fait propice pour m'abriter et me nourrir. Je n'étais pas la seule qui avait convoité ce petit paradis. Bon  nombre d'espèces s'étaient déjà installées. On retrouvait de nombreux postes d'alimentation à différents endroits, judicieusement placés pour permettre à mes futures proies de pouvoir se réfugier et augmenter mon défi de pouvoir les attraper. Ce que j'appréciais davantage est le nombre d'individus de chaque espèce. J'ai même compté dernièrement 42 juncos et 26 Bruants hudsoniens. Je comprends tout ce petit monde de vouloir demeurer là. La nourriture semble inépuisable. Bien entendu, il ne fallait pas espérer tirer ma pitance des plus gros comme le Geai bleu et la tourterelle, le Durbec des sapins ou même le Gros-bec errant . Il m'aurait été impossible de remporter la bataille.









Cependant, il y avait des individus de toutes les tailles et les tarins, les mésanges, les sitelles, les chardonnerets, les bruants et les juncos me permettraient d'avoir un menu varié.



Mes proies convoitées fréquentaient davantage les plateaux et leur nombre me permettrait certainement d'en surprendre une à l'occasion. Il suffisait de m'installer dans les arbustes tout près et attendre une distraction de l'une d'entre elles pour pouvoir l'attraper.






Depuis mon arrivée, tout fonctionnait à merveille.   Mais hier, une fausse manoeuvre a failli me coûter la vie. La journée était belle et extrêmement froide. L'air glacial m'obligeait à gonfler mes plumes pour garder ma chaleur. Il fallait me nourrir pour contrer mes pertes d'énergie. La hâte de pouvoir assouvir ma faim a diminué ma vigilance à bien analyser les obstacles.  M'étant lancé à la poursuite d'un junco, ma vitesse était telle que je n'ai pu amorcer le virage comme l'a fait  celui que je chassais. J'ai donc percuté violemment un mur vitré et je me suis retrouvé au sol. Sur le dos, les ailes étendues, j'étais incapable de bouger. Je sentais le froid m'envahir et les forces me lâcher. J'étais certaine que je ne pourrais m'en tirer. Graduellement j'ai sombré dans la noirceur et plus rien. 

Lorsque j'ai repris conscience, j'étais emmitouflée dans un grand linge tout chaud et deux grands yeux me regardaient. J'ignore le temps qui s'était écoulé depuis ma perte de conscience mais je sais que je suis demeurée longtemps dans ce petit cocon douillet et chaud.


  
Celui qui m'avait ramassé avait un drôle de comportement. Il déplaçait son doigt à quelques cm devant mes yeux et il semblait observer leurs mouvements comme pour vérifier si leur réaction était normale. Puis de temps à autres, il caressait les plumes de ma tête. Intérieurement je me suis dit que j'avais eu bien de la chance de tomber sur cet humain. Je n'ai pas bonne réputation au yeux de plusieurs de ceux-ci. M'attaquer à leurs protégés fait de moi une indésirable et certains m'auraient certainement laissé mourir de froid ou mis fin définitivement à mes jours. Difficile de comprendre que la nature m'ait ainsi destinée à me nourrir d'êtres vivants. Pourtant je ne suis pas la seule sur cette terre et même les humains font partie du lot.

Une chose semblait intriguer mon sauveteur. Il regardait mon bec et il semblait surpris de voir mes 2 petits crochets au bout de ma mandibule supérieure tout près de mon bec crochu. Il n'avait probablement jamais eu entre les mains un oiseau comme moi et l'occasion d'en examiner à fond le bec. À moins que ce soit une infirmité de mon bec sans que j'en ai pris conscience.




Me sentant de plus en plus à l'étroit dans ce cocon artificiel, j'ai  commencé à vouloir en sortir. J'ai alors senti la pression s'accentuer sur mon corps et je me suis demandé ce que l'avenir pouvait bien me réserver. Avais-je présumé trop vite des bonnes intentions de cet humain? Mais non, après s'être levé, il a ouvert une porte et délicatement il relâcha la pression et ouvrit mon cocon. Pendant quelques instants, j'ai respiré l'air froid et j'ai pris mon envol. Sentant que j'étais encore un peu sonnée, je me posai sur une branche pour reprendre des forces.



Ce n'est que quelques heures plus tard que j'ai finalement pu me remettre à la chasse. Le destin a  voulu que sur ma route quelqu'un me vienne en aide et qu'un petit miracle se produise. Regardez comment je suis en forme après cette aventure.



Joyeuses fêtes à vous tous




lundi 26 novembre 2018

On retarde ou on s'installe? 2 Photos ajoutés le 2 déc




L'hiver semblait s'être définitivement installé mais voilà que le temps doux revient. Les oiseaux ont peut-être pressentit le retour à la douceur car depuis quelques jours des oiseaux qui normalement sont partis vers le sud fréquentent régulièrement les mangeoires au Jardin ailé. Sont-ils vraiment des retardataires ou vont-ils s'installer pour l'hiver?
Quatre espèces de bruants depuis un certain temps. Comme à chaque année, nous avons de nombreux Bruants hudsoniens mais s'ajoute depuis un certain temps, 2 Bruants à gorge blanche, 1 Bruant à couronne blanche et aujourd'hui s'est ajouté un Bruant chanteur. Comme les geais étaient devenus trop nombreux, j'ai dû grillager plusieurs de mes mangeoires.


Un Bruant à Couronne blanche bien en forme ne semble pas être impressionné par notre présence derrière la fenêtre.




Le taxus en arrière plan semble faire le bonheur du Bruant à gorge blanche. Il se réfugie régulièrement dans celui-ci pour se cacher et se reposer.


Un Bruant chanteur photographié le 28 novembre



Un Bruant fauve pris le 2 décembre au Jardin ailé






Un Quiscale bronzé et un Carouge à épaulettes sont aussi de ceux qui n'osent pas partir.




Puis les tarins sont arrivés depuis une semaine. Ils sont parfois plus d'une vingtaine tout comme les chardonnerets.


Mais notre grande vedette est toujours là. Pas de doute, le Pic à ventre roux aime le milieu puisqu'il nous revient presque annuellement.


Et une autre vedette de la journée: un Grand Pic














                                                                                           

vendredi 16 novembre 2018

Un matin d'hiver pour nous et les oiseaux.

Au petit matin, les juncos (j'en ai compté 14) et les Bruants hudsoniens étaient déjà à la recherche de graines sur les plateaux où ils avaient l'habitude de s'alimenter. Petit problème pour eux cependant, une bonne couche de neige recouvrait les plateaux à découvert. Certains oiseaux ont  bien tenté de dégager les graines avec leurs pattes mais la plupart d'entre eux ont préféré se ruer sur ceux où la nourriture est plus accessible sous l'avant-toit de ma galerie.

Comme on annonçait une bonne bordée de neige, je n'ai pas été surpris de voir depuis 2 jours un achalandage important à nos mangeoires. Plusieurs migrateurs sont encore dans les parages. Nous avons vu 2 Quiscales bronzés, un Carouge à épaulette et un Bruant à gorge blanche qui normalement ne devraient pas passer l'hiver ici. J'imagine qu'ils vont entreprendre leur migration dans les prochains jours.

Par contre, nous avons eu de la belle visite. Un Pic à ventre roux s'était présenté à un plateau le 25 octobre. Il avait fréquenté ce plateau pendant 4 jours et comme la chaleur était revenue, il semblait nous avoir quitté.


Il était réapparu la semaine dernière mais encore là, plus de signe de lui jusqu'au 12 novembre. Mais voilà, Depuis que le froid s'est installé, il vient assez régulièrement au bloc de suif. S'il persiste à demeurer chez-nous, ce sera le quatrième hiver que nous aurons sa présence.


Deux Bruants fauves nous ont honoré de leur présence pendant plus d'une semaine.



Puis depuis 2 jours ce sont les Gros-becs errants qui fréquentent nos plateaux. Ils sont un peu craintifs car nous avons 8 Geais bleus qui font la navette entre chaque plateau, ce qui a pour effet de chasser tous les autres oiseaux.


J'ai donc dû grillager certains plateaux pour permettre aux oiseaux plus petits de pouvoir  également ce nourrir. Les carreaux de 2'' X 2'' permettent au Gros-bec et Cardinal rouge de pouvoir être traversés mais ils empêchent le Geai bleu d'avoir accès aux graines.





Nous avons toujours nos oiseaux habituels comme les pics mineurs et chevelus. Parfois le Grand Pic se présente. Les sitelles et les mésanges reçoivent quotidiennement  leur ration de vers. Les tourterelles sont de plus en plus nombreuses. Nous avons même reçu quelques étourneaux. Ils sont magnifiques avec leur plumage d'hiver.




Cependant, le nombre de chardonnerets se limite actuellement à quelques individus et nous ne n'apercevons plus de roselins.

Note:
-  Comme les températures froides semblent définitivement installées, il est bon d'offrir en permanence du gras animal. N'oubliez pas que le pain d'oiseaux est également un excellent aliment énergétique pour bon nombre d'oiseaux. J'en offre même aux bruants et juncos sur leurs mangeoires de sol sur lesquels je mets millet et alpiste.



 - Si vous avez pris l'engagement de nourrir les oiseaux cet hiver, il est préférable de le maintenir car les oiseaux s'habituent à un endroit et ils vont compter sur une alimentation constante. Il faut cependant savoir que les oiseaux ne se nourrissent pas qu'à un seul poste d'alimentation. Il faut donc espérer que ce ne sont pas tous les postes qui cesseront d'être maintenus régulièrement.







jeudi 18 octobre 2018

Il est temps de préparer la table pour nos oiseaux d'hiver

Présentement de nombreux migrateurs visitent notre jardin et si on veut en retenir quelques-uns, il est temps de préparer les lieux où ils pourront s'alimenter tout l'hiver.
Actuellement ce sont les Merles d'Amérique, les Bruants à gorge blanche, les Bruants à couronne blanche et les juncos qui sont les plus nombreux au Jardin ailé.
Nous avons donc mis en place nos plateaux d'hiver et installé plusieurs mangeoires à l'abris des intempéries sous l'avant-toit de notre salle à diner. Les oiseaux ont rapidement trouvé l'endroit et ils se sont habitués à notre présence derrière les fenêtres.

J'ai été passablement occupé cet été à refaire une beauté à notre jardin puisque mes 3 dernières années ont été davantage orientées vers l'étang Burbank. Comme notre propriété est à vendre il fallait bien donner un coup de barre pour tout remettre à l'ordre. C'est la raison principale pour laquelle j'ai eu peu de temps à consacrer à mon blog. Comme l'hiver est à nos portes, j'imagine que je pourrai reprendre plus régulièrement mes écrits.

Voici quelques photos captées cet été. Les vers étaient à l'honneur.










Et la gelée de pomme était aussi appréciée



Puis un Bruant chanteur à élevé un vacher






dimanche 15 juillet 2018

Tout un succès pour notre dernière porte ouverte

Soixante neuf personnes se sont présentées pour notre porte ouverte du 8 juillet. Les deux goupes affichaient complets. Durant cette journée, nous avons dénombré 24 espèces d'oiseaux.
Le jardin était dans toute sa splendeur. Plusieurs ont réalisé sur place le nombre d'arbustes et de fleurs qu'on pouvait offrir aux oiseaux durant les 4 saisons.
Pour l'occasion, nous avions étalé nos mangeoires d'hiver et nos nichoirs. Les visiteurs pouvaient admirer les oiseaux aux mangeoires d'été. De nombreuses explications ont été données sur la plupart des spécimens.
Les propriétaires du Jardin ailé tiennent à remercier tous les visiteurs qui se sont présentés et même si la température était à son meilleur, cette visite de 3hres demandait une certaine patience. Dans le groupe de l'après-midi, il y avait des gens qui avait fait 3 hres de route pour venir nous rencontrer. Espérons que nous avons pu répondre à leur attente.

Je tiens à remercier ,Camille Dufresne, Claude Tancrède et Rolland Hamel pour les photos qu'ils ont bien voulu partager avec mes lecteurs. En voici quelques-unes.


Groupe de la SLOE en A.M.









Groupe en P.M.