mercredi 1 février 2017

Le Bruant Hudsonien


Je vous présente une fiche que j'ai monté sur cet oiseau.


Le Bruant hudsonien



Présence : De novembre à mai

                   Arrivée la plus précoce : 28 octobre

                   Départ le plus tardif : 10 mai

Sa nourriture préférée : Millet blanc, alpiste, pain d’oiseaux, vers de farine,  maïs concassé

Type de mangeoire : plateau de sol ou sur pied

Localisation de la mangeoire : près d’un bosquet ou arbuste et protégé de la neige le plus     possible

Abreuvoir : occasionnellement



      Le Bruant hudsonien est un oiseau qui s’accommode très bien de nos températures hivernales. Il ne nous arrive guère avant les premiers flocons de neige. Là où il trouve une nourriture appropriée et constante, il établit ses quartiers d’hiver. Nous en hébergeons parfois plus d’une vingtaine au "Jardin ailé".

      Ce sont des petits oiseaux qui font face à la plupart des espèces de leur taille pour défendre leur butin. Ils se disputent régulièrement entre eux. Ils sont souvent plusieurs sur un même plateau mais une certaine distance doit les séparer les uns des autres sans quoi le plus fanfaron fera déguerpir celui qui s’approchera de trop près. Il accepte facilement de se mêler à certaines  espèces comme les chardonnerets, les sizerins, les plectrophanes et même les tourterelles. Par contre, dans un espace clos comme un cube grillagé ou une mangeoire fermée de trois côtés, il est très agressif et n’accepte pas le partage.


Bruant hudsonien se régalant de millet et maïs concassé














Bruants hudsoniens et junco sur un plateau destiné aux plectrophanes











Bruants hudsoniens côtoyant les plectrophanes au plateau.











   Très matinal, bien avant l’aurore, il se présente aux mangeoires le premier et c’est également lui qui quitte le dernier, au moment où la noirceur s’installe. Tout au long de la journée il fera de nombreuses visites aux différents plateaux spécialement en matinée, sur le coup du midi et au coucher du soleil. Quant aux autres moments, il les passera à fouiner dans les buissons ou sur une branche à digérer son repas en compagnie de ses congénères.
     Par mauvais temps,  il sait très bien où il peut s’alimenter. Avec de nombreux coups de pattes rapides, il écartera la neige pour atteindre sa nourriture. Parfois, on le voit presque à demi enfoui retirer une à une les graines récupérées du plateau. Lorsque la neige devient trop épaisse, c’est dans une mangeoire fermée de trois côtés ou sur les plateaux sous notre avant couverture qu’il passera une partie de la journée. Un des seuls moments où il acceptera de partager avec les siens.


Bruant hudsonien avec un ver de farine au bec dans un cube grillagé














Bruant hudsonien chassant un congénère d’une mangeoire fermée de trois côtés














Bruants hudsoniens déplaçant la neige pour trouver leurs graines












  Une fois habitué à ses mangeoires le Bruant hudsonien tolère très bien notre proximité. On peut l’observer de très près à la condition d’avoir une fenêtre qui nous sépare. Malgré toute l’attention que nous lui portons et la nourriture que nous lui offrons, une fois le printemps venu, d’instinct il suivra le trajet de ses ancêtres pour regagner son aire de nidification.  Nous espérons que ses souvenirs le guideront à nouveau vers notre jardin à la prochaine saison froide.

Voilà quelques observations que je voulais partager avec mes lecteurs.
Nous n'avons toujours pas de sizerins mais plus de 100 chardonnerets nous visitent à tous les jours et le nombre semble augmenter graduellement. Ils en ''bouffe'' du tournesol: un 16 kg par semaine.

Si je peux me libérer un peu, je vous présenterai au autre de nos oiseaux d'hiver prochainement.




6 commentaires:

Stéphane a dit...

Quel belle présentation de ce beau bruant, j'ai déjà hâte au prochain si il y a.
Merci M.Lacroix

Gilles Lacroix a dit...

Toujours un de mes fidèles lecteurs. Merci Stéphane. Pour ceux qui me lisent, je vais faire un effort. J'ai commencé la préparation d'une autre espèce et j'espère bien la terminer dans les 2 prochaines semaines. J'ai cependant à préparer aussi l'agenda de notre assemblée générale annuelle pour la Corporation de l'étang Burbank qui sera le 22 février. Bien entendu, cette préparation est ma priorité car elle n'est pas déplaçable.

Stef a dit...

Merci M. Lacroix pour la présentation.
C'est toujours intéressant de comparer vos observations avec les nôtres malgré que nos installations soient minuscules comparativement au Jardin Ailé. On a alors qu'à diviser par 100... ;)
Heureusement pour nous, nous n'observons pas de baisse de fréquentation des Bruants Hudsonien cette année comparativement à la baisse drastique des Chardonnerets et l'absence de Roselin et bien sûr des Sizerin. Je dirais même qu'il y a une légère augmentation dans le cas des Bruants.
Notre Bruant à gorge blanche est toujours fidèle au poste en venant chercher sa pitance quotidienne.

Merci encore
Au plaisir de vous relire.

Gilles Lacroix a dit...

Merci Stef de ton passage. Nous aussi, nous avons beaucoup de Bruants hudsoniens cet hiver. Notre Bruant à gorge blanche nous est toujours fidèle et également nos 2 petites Mésanges bicolores. Il y avait ce matin une trentaine de Gros-becs errants sur les plateaux. Cependant, l'absence de sizerins nous intrigue.

Lucie Desautels a dit...

Merci M. Lacroix pour cette belle présentation ! Vos écrits meublent ma période creuse qu'est l'hiver québécois... Dame météo nous annonce une fois de plus, une bonne bordée de neige ainsi, ce sont toujours cette espèce qui déneigent le plateau au grand bénéfice des autres oiseaux plus passifs.

Cet hiver, je reçois la visite de nombreux Chardonnerets, quelques Roselins, Juncos mais tout comme certains d'entre vous, je remarque l'absence de Sizerins. J'ai aussi quelques couples de tourterelles , un peu plus que l'année passée.

Merci encore, et au plaisir de savourer une autre présentation!

Gilles Lacroix a dit...

Merci de votre passage Madame Desautels. Après la préparation de mon AGA, j'espère avoir un moment pour compléter une autre espèce.