dimanche 27 mars 2022

Le retour

 A- Le retour des migrateurs

    Depuis quelques jours de nombreux migrateurs ont fait leur apparition. L'achalandage à nos mangeoires se maintient mais les espèces changent. Les oiseaux du nord comme les sizerins sont partis depuis une semaine et les tarins ont passablement diminué alors que les Roselins pourprés ont pris la relève. Présentement, se sont les chardonnerets qui dominent. Leur nombre doit approcher la centaine. Nous avons eu la visite il y a quelques semaines des Durbecs des sapins. Ils nous ont gratifiés de leur présence que quelques jours seulement mais nous avons apprécié leur visite. Une coche de plus pour notre jardin.


Durbec sur un plateau


     Quant aux nouveaux migrateurs, les Merles d'Amérique se sont pointés dès les premiers jours du printemps et ils affectionnent particulièrement nos pommetiers et nos vinaigriers. Heureusement pour eux, les étourneaux ont davantage concentré leur alimentation sur le gras laissant ainsi une disponibilité plus grande de graines de vinaigrier pour les merles.


Merle d'Amérique sur un fuseau de vinaigrier



Merle d'Amérique dans un de nos pommetiers

Puis ce fut au tour du Bruant chanteur de se pointer le nez et aujourd'hui, nous avons été envahi par une horde de quiscales. Heureusement qu'ils sont demeurés au sol mais leur venue m'indique qu'il est temps de retirer mes plateaux et d'ajouter les grilles à mes mangeoires. Je ne suis pas très chaud à les voir s'établir dans notre jardin et je suis convaincu que nos voisins n'apprécieraient pas leur présence autour de leur piscine. Je sais que sans nourriture accessible ils iront chercher ailleurs. C'est ce qu'ils ont toujours fait par le passé.


Quiscale bronzé se nourrissant de graines de tournesol tombés au sol.


B- Retour à ma culture de vers

     Lors de mon départ du ''Jardin ailé'' à Danville, j'avais dû abandonner ma culture de vers. La vente de notre propriété, le déménagement et le réaménagement dans une nouvelle maison occupaient tout mon temps.  De plus, les oiseaux n'étaient pas au rendez-vous puisque le déménagement à notre nouvelle propriété s'est fait graduellement sur une période de 6 mois.

     Le déménagement complété, nous avons entrepris la réalisation d'un nouveau jardin d'oiseaux qui a rapidement intéressé nos petits amis.  Vu le succès  que j'avais obtenu avec les vers de farine pour fidéliser les oiseaux à notre ancien jardin, j'ai donc pensé que le résultat serait semblable pour notre nouveau milieu. J'ai donc repris l'élevage des vers de farine et depuis un mois, la production est suffisante pour en mettre 60 par jour à la disposition des oiseaux. Je vous présente donc cet élevage.

    Qui dit nouveau départ, dit également nouvelles conditions. J'avais à mon ancienne demeure un appartement qu'on appelait la chambre des fournaises qui se maintenait à une température d'environ 25 à 28 degré celsius puisque mon principal chauffage était une fournaise à bois. Il n'était donc pas dans mon intention de chauffer à l'électricité tout un appartement à cette température dans notre nouvelle maison. J'ai donc réalisé un incubateur de vers à farine que je vous présente.


J'ai utilisé une armoire métallique que j'ai tout simplement élargie avec des planches de pin de façon à pouvoir y placer 2 rangées de bacs par étage. Ainsi, je peux facilement y mettre une vingtaine de chaudières à des conditions optimales (28 degrés celsius) de température pour un élevage rapide. J'ai démarré mon élevage avec 100 petits vers le 28 novembre 2021 et présentement j'ai déjà plusieurs chaudières qui renferment des nymphes, des ténébrions et des petits vers de farine. Lorsque les vers sont suffisamment gros, je les retire avec un sas pour les placer dans un récipient où il sera facile de les prendre pour les donner aux oiseaux.

Dans cette armoire, j'ai inclus un thermostat, un thermomètre et une petite chaufferette installée sur l'étage du bas. Mes tablettes ont été conçues pour laisser la chaleur se propager à tous les étages. Une fois ajustée, la température demeure très stable.

J'ai fermé cette armoire avec 2 portes de douche que j'avais récupéré à une vente de garage.


Voici une des chaudières avec des nymphes


Maintenant en voici une avec les coléoptères


Pour les vers prêts à donner aux oiseaux, j'utilise les 2 parties d'une rôtissoire. Comme  j'avais trouvé un tapis chauffant de lit d'eau j'ai déposé ces 2 récipients sur ce tapis pour maintenir la chaleur du substrat à une température de 25 degrés celsius. Ainsi les vers adultes peuvent continuer à se développer et pour certains à se transformer en nymphes. Une fois pas semaine, j'utilise un tamis à grosses mailles pour retirer les nymphes et les placer dans l'incubateur. 

Voici mon tapis et les récipients.



Note: Lorsqu'on fait un élevage à grande échelle, il faut éviter de surmultiplier les étapes car chacune d'elles prend un certain temps et il faut accorder le minimum de temps pour ne pas que ça devienne fastidieux. Pour ma part, je visite mes bacs une fois semaine et je ne prends guère plus de 20 minutes par semaine à date avec le nombre de bacs que j'ai en service. Dans mon élevage à Danville, je faisais la tournée de mes 40 bacs en une heure et annuellement je récoltais plus de 2 millions de vers.

 Bien entendu, mes premiers clients ont été les Mésanges à tête noire et les Mésanges bicolores. Elles ont appris à se présenter lorsque je siffle pour les avertir que le repas est servi. En moins de 10 minutes les 60 vers sont habituellement gobés. En été, lorsque ma production sera plus abondante, je compte bien en offrir près d'un millier par jour.

Une Mésange à tête noire au plat de vers.


Une Mésange bicolore


Informations:

    Si vous utilisez les petits silos en plastique il est possible que vous rencontriez le même problème que moi. Comme toutes mes mangeoires sont munies d'un ramasse-graines, le perchoir du bas de ce silo où est accroché mon ramasse-graines cède souvent. Je préfère faire une réparation pour éviter de m'en débarrasser.  Voici comment j'effectue la réparation.

   Je perce 2 trous sur chaque partie de la mangeoire dans le fond près de la partie qui a lâchée.



Puis je passe un fil de cuivre dans ces 2 trous


    Finalement j'installe le perchoir en torsadant les 2 brins de fil. J'utilise des fils de cuivre récupérés dans de vieux moteurs défectueux. Ce fil est très maniable et non corrosif.  

     Il est facile de retirer le fil de cuivre d'un stator de moteur. 

 



Voici le résultat final. Ainsi réparé, ce perchoir devient bien plus solide que son installation originale.

   


   Le printemps est à nos portes et les migrateurs arrivent. Donc il est peut-être le temps de modifier vos mangeoires en les grillageant et d'enlever les plateaux qui attireront les oiseaux indésirables.

Bon printemps à tous

Aucun commentaire: