mercredi 30 mai 2012

Intriguant les oiseaux parfois

Voici l'histoire de ma première nichée de canards branchus (2 autres à venir)
En mars, je fais la vérification du nid.

Voici l'état du nid lors de ma visite. On y voit beaucoup de copeaux mais rien d'intéressant pour couvrir des oeufs


J'y ajoute de la ripe de bois franc pour faciliter à la femelle le camouflage de ses oeufs. J'ai pris ces photos lors de la pause de la caméra. Je surveille son départ pour aller se nourrir à l'étang Burbank et je dispose d'environ une heure pour installer la caméra avant son retour. Il faut donc est prêt et le matériel préparé pour une pause rapide. Ici, la femelle avait bien couvert ses oeufs avec la ripe et le duvet qu'elle arrache sur sa poitrine. J'ai donc découvert les oeufs pour la photo et remis en place la couverture. On compte bien 17 oeufs.



Voici  maintenant ce que la caméra nous projette. Ici c'est la femelle sur son nid.


Voici maintenant le moment de l'éclosion. On aperçoit plusieurs petits. La femelle est partie aller se nourrir. La caméra nous permet de déterminer le moment approximatif du départ des oisillons car on sait qu'ils quittent le  nid entre 24 à 48 heures après l'éclosion.. C'est donc une surveillance constante dès que l'on constate le premier né.


La caméra nous révèle que la femelle commence à s'activer pour inciter ses rejetons à quitter le nid.
Tout d'abord un oeil discret pour voir si tout va bien à l'extérieur.


Puis elle sort complètement même si elle s'est rendue compte qu'on était là pour saisir ce moment plein d'émotions.


Ce sont maintenant les petits qui apparaissent au cris de maman


Et c'est maintenant le premier saut sur les insistances de la mère.


Puis finalement c'est la chute des 13 petits et de la mère en moins de 30 secondes.


C'est maintenant le rassemblement et direction: Étang Burbank. Remarquez que la femelle marche en rampant  pour tenter d'échapper aux regards. On dirait qu'elle a été entraînée par l'armée!!!


Je savais qu'il y avait au moins 17 oeufs et seulement 13 petits avaient quitté le nid. Il me fallait savoir ce qui était advenu des 4 oeufs restants. Je monte alors les chercher et à ma grande surprise il y en a 5 dont 2 craquelés et en train d'éclore. Sous une lampe infrarouge, je continue donc l'incubation et quelques heures plus tard, 2 canetons sortent de leur coquille. Quelle surprise: ce ne sont pas des branchus ces canetons mais bien des petits harles. Une femelle branchue venait de couver des oeufs de harle en plus des siens. Pourquoi la femelle harle avait-t-elle choisi ce nid pour l'abandonner par la suite? Pourtant plus agressive, elle aurait dû l'emporter sur la branchue mais non. Je comprends maintenant pourquoi il y avait autant d'oeufs dans le nid. Après avoir miré les 3 autres, je constate qu'un oeuf ne s'est jamais développé, et que les 2 autres renferment 2 canetons rendus à maturité mais morts dans l'oeuf.

Voici une photo des canetons lors de l'éclosion.


Et maintenant une photo de mes 2 rescapés avant de prendre le chemin de l'étang Burbank 24 hres après leur éclosion..


Comme les harles se nourrissent de poissons, j'ai pensé qu'ils auraient plus de chance de s'en tirer si je les relâchais immédiatement. Une fois les petits éclos, les parents sont là principalement comme protecteur et les canetons se nourrissent par eux-même en furetant un peu partout. Je ne pouvais donc que leur souhaiter bonne chance et espérer qu'ils ne rencontrent pas de prédateur. 















3 commentaires:

François Paquette a dit...

Très intéressant ce récit.
Merci beaucoup de partager le fruit de vos expériences et de nous en faire voir des images.

Bravo à vous et bonne chance aux petits!

Allie a dit...

Vraiment très intéressant votre billet! Une belle expérience à vivre!

Gilles Lacroix a dit...

Merci pour vos commentaires François et Allie. Présentement, nous avons 3 couvées de canards sous haute surveillance. Nous devrions voir à nouveau cette année, une descente de Grand Harle et 2 autres descente de Canards branchus. Pour une seconde année, mes nichoirs ont été pris d'assaut par les branchus. Précédemment, ils utilisaient comme les harles les trous naturels de nos gros érables.