samedi 24 mars 2018

Est-ce le début du printemps?

Les températures ont été fort changeantes en février et mars. Nous aurions crû à un printemps précoce en février avec ces nombreuses journées bien au-delà du point de congélation. La neige avait complètement disparu et nous songions à gratter la pelouse. J'avais profité de ce temps pour faire la taille des arbres fruitiers que j'effectue normalement en mars. Déjà quelques migrateurs s'étaient annoncés. Une bonne dizaine de Merles d'Amérique arpentaient le parterre et se nourrissaient de pommettes alors que les Carouges à épaulettes visitaient les plateaux de graines. Perchés dans les arbres tout autour, le chant de ces derniers nous redonnait  l'énergie que le printemps nous apporte.




Malheureusement, cette période fut de courte durée et une bonne bordée de neige ainsi que la chute des températures nous ont rappelé que l'hiver était loin d'être terminé. Les migrateurs sont devenus plus rare. Certains ont probablement rebroussé chemin et seulement quelques individus sont demeurés avec nous.



D'autres espèces qui ont passé l'hiver avec nous ont dû reprendre leur habitude hivernale.







Tourterelles digérant leur repas dans le pommetier, tout près des plateaux de graines que je viens de déneiger.













  Un autre assidu cet hiver.








Le coloris du Cardinal rouge nous émerveille toujours. Dans la blancheur d'une neige fraichement tombée, l'effet est féerique. Ici on l'aperçoit dans un moment d'approche vers sa mangeoire préférée, la mangeoire à plateau chauffant.





Les trois premières semaines de mars ont connu des températures sous la normale et tout nous laisse prévoir que ce sera plutôt un printemps tardif que nous connaîtrons. Nos résidents ne sont donc pas prêts de nous quitter.







Tout l'hiver nous avons eu la présence d'une douzaine de Bruants hudsoniens. Pour eux, l'alpiste, le millet blanc et le maïs concassé les rendaient bien heureux.











Les juncos appréciaient également millet et alpiste mais cette année, je passe au moulin à café les graines récoltées dans mes ramasse-graines et tout comme les chardonnerets, ils sont friands des morceaux d'amande de tournesol. Ils n'ont pas à se faire aller le ''mâche-patate'' pour décortiquer la graine.









Nos 2 Bruants à gorge blanche ont réussi à traverser les grands froids. Ils sont toujours assidus aux mangeoires



Le gras animal que nous songions retirer vers la fin de février a vu sa période prolongée. Les pics, sitelles, grimpereaux, geais et de nombreux étourneaux, s'étaient habitués à ces postes d'alimentation. Même les corneilles à une certaine période sont devenues très voraces. Je n'avais rien contre le fait qu'elles s'alimentent des morceaux de gras tombés de la mangeoire grillagée mais elles avaient pris l'habitude de se percher sur la mangeoire et de vider toute la réserve. Au début, il n'y en avait que quelques-unes qui avaient trouvé le truc mais en moins d'une semaine, au moins une douzaine faisait de même. J'ai donc dû grillager le pourtour de ces mangeoires en laissant le bas et le haut ouvert pour permettre aux espèces plus petites d'entrer et sortir librement mais pour entraver les mouvements des corneilles. La solution a été efficace et les corneilles sont retournées se nourrir au pied de l'arbre.


 Depuis quelques jours les Roselins pourprés font leur arrivée en plus grand nombre. Certains individus avaient fait leur apparition au Jardin ailé en fin de février mais ce matin, ils étaient plus d'une dizaine à se présenter aux mangeoires. Tout comme le Merle d'Amérique, le jaseur et le cardinal, ils apprécient en plus des graines les petites pommettes. Une bonne réserve de celles-ci sont encore disponibles puisque la présence de jaseurs a été très peu notée chez-nous cet hiver.






CONSEILS:

-L'an dernier nous avons connu des périodes importantes de chaleur et d'humidité. Ceci a eu pour effet  de favoriser de nombreuses maladies et plusieurs oiseaux ont été  infectés, ce qui leur a été fatal. Il faut donc dès le retour des températures plus douces redoubler de prudence et bien désinfecter régulièrement vos mangeoires.
- Je vous conseille également de retirer vos plateaux qui favorisent trop la cohabitation et les contacts entre les oiseaux. De préférence, utilisez des mangeoires à perchoirs où un seul oiseau peut s'installer, comme les silos par exemple.
- N'oubliez pas de retirer votre gras animal lorsque les températures se maintiendront au-dessus du point de congélation.
-J'ai remarqué que les petites mésanges commencent à explorer les trous de pics. Il est donc temps de penser à installer vos nichoirs.

Je vous souhaite un bon printemps.




2 commentaires:

Stef a dit...

Bonjour M.Lacroix,

Comme toujours, les nouvelles du Jardin Ailé sont fort intéressantes et instructives.

Je ne croyais pas que la présence des merles pouvait s'observer si tôt dans l'année. Mais comme j'habite plus au nord, il est probablement normal de ne les voir arriver que plus tard.
Chez moi, les premiers à revenir sont normalement(malheureusement) les quiscales bronzé.

J'attend aussi avec intérêt le passage des bruants à couronne blanche.

J'aime beaucoup le printemps avec le retour des migrateurs. Mais c'est aussi avec un peu de tristesse que j'assiste au départ du dernier junco.

Merci de vos conseils qui sont toujours fortement appréciés et de votre disponibilité à répondre à nos interrogations.

Bon printemps!

Gilles Lacroix a dit...

Merci Stef de ton passage. Présentement, ce sont les carouges, les quiscales et les vachers qui prennent d'assaut les mangeoires. J'ai sorti les grillages.
Bon printemps.