Vous pourrez alors être aux oiseaux.
Je vous fais part, maintenant, d'une première journée de janvier au Jardin ailé. Comme sa description est relativement longue, j'échelonnerai le récit sur plusieurs jours.
Les Plectrophanes des neiges sont avec nous depuis le 24 décembre
Le premier janvier
Lorsque nous tournons la page du calendrier et
que nous nous retrouvons à l’aube d’une nouvelle année, nous sommes toujours curieux de savoir quels seront
nos premiers invités et combien il s’en présentera à notre table. Nous portons
une attention particulière à tout ce qui bouge autour de notre demeure pour en
faire un relevé le plus fidèle possible. Voici le portrait d’une telle journée.
Ce
matin, il fait un froid de canard. Le thermomètre indique -26 degrés celsius. À
l’est, une lueur rosée se dessine à l’horizon. Nous surveillons avec attention
nos mangeoires afin de noter l’espèce qui se pointera la première. Nous
soupçonnons bien qui sera la primeur enregistrée en cette nouvelle année.
Le
soleil ne s’est pas encore levé que la silhouette d’un oiseau se déplaçant dans le pommetier attire notre
attention. Il s’immobilise quelques minutes. Un autre le rejoint puis un autre. Un à un, ils quittent
leur point d’observation pour venir se réfugier dans la haie de taxus longeant
notre galerie. Les têtes se montrent puis les oiseaux émergent entre les
branches couvertes d’un beau manteau blanc. Pas de doute, comme nous le
pensions, les Bruants hudsoniens seront les premiers sur notre liste. Ils
sautillent vers les mangeoires de sol placées sous l’avant-toit. Ils ont appris
que beau temps mauvais temps, ils retrouveront leurs graines préférées :
le millet et l’alpiste.
Les Bruants hudsoniens n’ont pas dérogé à
leur habitude ce matin. On a observé depuis longtemps que les bruants,
indépendamment de l’espèce, se présentent à nos mangeoires aux premières lueurs du jour. Ils seront
également les derniers à aller s’abriter pour la nuit lorsque le crépuscule du
soir les surprendra. Ils sont maintenant quatre à picorer chacun dans leur
compartiment car ils acceptent rarement un congénère dans leur cube grillagé à
moins qu’on y ait placé un plateau à mi-hauteur. On en observera alors souvent
un à chaque niveau doublant ainsi le nombre d’oiseaux par cube.
Surprise, quelques minutes à peine s’écoulent
et voilà que le petit Bruant chanteur vient rejoindre le groupe. Nous ne
l’apercevons, celui-là, que quelques fois par semaine. Vu ses visites
sporadiques, nous ne pouvons le noter tous les jours mais nous savons qu’il
hiverne chez nous et qu’il doit venir s’alimenter quotidiennement. Ce matin,
notre vigilance nous a permis de l’inclure dans notre liste.
Bien au chaud, tout en prenant notre petit
déjeuner, nous observons tout ce qui bouge dehors. Comme nous n’avons eu aucune
précipitation durant la nuit, il n’est pas urgent de faire la tournée des
mangeoires; les graines sont encore disponibles pour nos petits amis ailés. Il en
serait tout autrement si les graines étaient ensevelies sous la neige. Il me
faudrait aller dégager les mangeoires avant le lever du jour. Chez nous, le
repas des oiseaux passe avant le nôtre. De cette façon nous pouvons les admirer
pendant que nous mangeons.
Petit à petit la clarté du jour s’accentue et
les premiers rayons du soleil percent l’horizon. Quatre petites boules noires
et grises viennent de surgir sur les branches du pommetier. Je ne sais pas d’où
me vient cette image mais ils m’ont toujours fait penser au frère Tuck avec
leur habit bicolore et leur ventre bedonnant. Ces 4 petits Juncos ardoisés
viennent eux aussi chercher leur part de millet et d’alpiste. Ils se sont bien installés
pour passer l’hiver avec nous.
Espérant que ce petit récit puisse vous intéresser, la suite suivra bientôt.
2 commentaires:
Bonjour mr lacroix , a quel endroit on peu trouver les panier grillager et les toit de mangeoire ?
Merci pour vos bon conseil , j amenage un nouveau jardin avec vos conseils bientot merci.
Comme c'est beau, nous nourrissons aussi les oiseaux l'hiver et nous les abreuvons même l'été, je leur change leur eaux tous les jours, c'est un ballet incessant, j'adore...
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