dimanche 12 mars 2017

Le Junco ardoisé





Présence : De septembre à mai.
                   Arrivée la plus précoce : 20 septembre
                   Départ le plus tardif : 10 mai
Sa nourriture préférée : vers de farine, millet blanc, alpiste, pain d’oiseaux, amandes,
                                  arachides concassées.
Types de mangeoire : plateau sur pied ou au sol.
Localisation de la mangeoire : près d’un bosquet et si possible à l’abri de la neige.
Abreuvoir : rarement vu à l’abreuvoir d’hiver.

            Les premiers juncos nous arrivent dès septembre mais c’est à la mi-octobre que
le fort de la migration se produit. En leur procurant des aliments de choix, je réussis
toujours à en séduire une dizaine qui passent l’hiver avec nous. Ces oiseaux ne craignent
pas le froid mais pour le combattre, il leur faut une nourriture riche en énergie et une
alimentation constante. Les vers, le pain d’oiseaux et les amandes sont d’excellents
compléments aux graines. Il faut également que leur nourriture soit disponible en tout
temps. Je n’attends donc pas que la dernière graine soit décortiquée ou leur bouchon
de pain d’oiseaux vide avant de leur offrir une nouvelle ration. Chaque matin, je récupère
les restes de leurs plateaux qui seront transférés sur ceux des tourterelles, puis une bonne
quantité de millet et d’alpiste est à nouveau étendue. Tout comme les autres espèces, ils
apprennent vite où ils peuvent aller se nourrir et je me fais un devoir de ne pas les décevoir
car je ne les retiens pas longtemps si je les nourris de façon sporadique.


Juncos ardoisés à leur  plateau de sol


Plateau à l’abri de la neige. Les taxus pour lieu de refuge



       


  Junco une amande














   Comme ce sont des oiseaux
qui se nourrissent au sol, on ne les voit pratiquement jamais aux mangeoires suspendues. Par
contre, ils visitent toutes formes de plateaux et il est bon d’en présenter plusieurs. Pour leur
permettre de manger en toute quiétude sans être chassés par les tourterelles, il est préférable d’en grillager un certain nombre.

    Ce sont de petits batailleurs qui tolèrent très difficilement un congénère de trop près. Avec
plusieurs sources d’approvisionnement, on augmente nos chances d’en voir hiverner un certain
nombre chez nous. Lorsqu’ils sont chassés d’un plateau, ils peuvent aller se nourrir à un autre.
Ils sont souvent en compétition avec le Bruant hudsonien et je les ai rarement vu gagner la bataille,
de là l’importance de nourrir à plusieurs endroits. Même s’ils semblent allergiques à la proximité
d’un des leurs, il n’en demeure pas moins qu’ils restent en groupe tout en faisant la ronde pour aller s’alimenter. La venue d’une autre espèce ne fera que les déplacer vers un autre poste d’alimentation.



Junco avec un ver au bec




















Junco dans le ruisseau















Junco au plateau sur pied


À l’automne et au printemps, les juncos passent de longs moments à se baigner et s’abreuver
dans notre petit ruisseau artificiel. Dès qu’on le ferme pour l’hiver, ils se contenteront de la
neige et bouderont notre abreuvoir d’hiver.
   C’est avec regret qu’un beau matin de printemps nous constatons leur départ.


















3 commentaires:

Stef a dit...

Bonjour M. Lacroix,

Merci pour votre présentation du Junco Ardoisé.
Heureusement qu'ils étaient présents cet hiver pour animer nos mangeoires avec les Bruants Hudsonien et les Mésange qui autrement auraient été bien triste étant donné l'absence des autres espèces.
Il faut dire que la saison avait mal commencé avec une éclosion de salmonellose suivie de la présence d'une Pie Grièche et par la suite d'un Épervier Brun ayant établi leur territoire de chasse dans ma cour arrière.
Espérons que la saison prochaine sera meilleure...
Et c'est vrai que c'est toujours un peu triste de voir partir le dernier Junco en début Mai...

En attendant les nouvelles printanières du Jardin Ailé.

Merci encore!
Salutations

Gilles Lacroix a dit...

Toujours très fidèle, Stef. Merci de ton commentaire. Cet hiver ce fut quand même très achalandé au Jardin ailé. Beaucoup de gros-becs, d'hudsoniens, de chardonnerets, de tourterelles, de juncos et j'en passe. Nous avons toujours nos 2 mésanges bicolores qui viennent chercher leur amandes et leurs vers.

Anonyme a dit...

Bonjour,

Cet hiver était mon premier hiver à nourrir les oiseaux. Nous n'avons installé des mangeoires que l'été passé. Quelle ne fut pas ma surprise de voir les juncos rester... moi qui pensait qu'ils fuyaient la froidure de l'hiver d'après ce que j'avais lu! Deux couples de cardinaux ont élu domicile près de chez moi et on les voit tout au long de la journée venir s'approvisionner aux mangeoires. Pas de gros-becs que j'aurais espéré voir...mais cet après-midi un carouge à épaulettes est venu se goinfrer. Quel bonheur! Merci pour les informations transmises. J'en apprends toujours un peu plus à chaque fois!

Brigitte Ouellet, Montréal