dimanche 15 janvier 2012

Ils sont revenus

Nous les attendions depuis longtemps mais il a fallu l'arrivée du vrai hiver pour les ramener.
Depuis hier, nos Plectrophanes des neiges nous réjouissent le coeur car depuis plusieurs années, ils nous sont fidèles. Ils semblent avoir une bonne mémoire de l'endroit où ils pouvaient se nourrir les années antérieures lorsque la nourriture se faisait plus rare dans les champs. Nous ne les avons certainement pas déçus encore cette année car six plateaux copieusement garnis de leurs graines préférées les attendaient depuis le début de décembre. Les autres espèces avaient depuis longtemps découvert le resto et ces derniers arrivants ont dû se tailler une place pour obtenir la pitance recherchée. Comme ce ne sont pas des oiseaux qui me semble très combatifs, ils attendent que les tourterelles et geais quittent les plateaux avant de s'aventurer sur ces derniers. Il faut alors fréquemment dans la journée déposer de nouvelles graines si on ne veut pas qu'ils n'aient que les restants.

On en aperçoit ici un certain nombre se faisant chauffer au soleil et attendant que les plateaux se libèrent. J'en ai dénombré 24 ce midi et une nouvelle volée d'une trentaine d'oiseaux s'est ajoutée en fin de journée.



Les voici sur un des plateaux. Vous aimeriez les voir dans votre cour? Vous pouvez tenter l'expérience. Il nous a fallu de nombreuses années avant de les voir s'installer au Jardin ailé, mais depuis, ils se souviennent de nous.


Conseils: Installez un plateau sur pied, semblable à celui-ci et au autre au sol à quelques mètres seulement l'un de l'autre. Certains préféreront aller sur le plateau de sol alors que d'autres choisiront le plateau à 1 mètre du sol. Placez-y des graines de millet, d'alpistes de maïs finement concassé et du blé cassé. J'évite le tournesol qui attire les tourterelles et les geais. Si vous avez la possibilité d'installer vos plateaux en milieu désert mais près d'un grand arbre ou d'une remise (environ 5 m) vous augmenterez vos chances car ce sont des oiseaux qui adorent se déposer sur les toits couverts de neige ou se percher sur les hautes branches d'un arbre.



Un Junco ardoisé limitant ses pertes d'énergie par un froid sibérien. Il vient de consommer millet et alpiste à la mangeoire de sol tout prêt et maintenant il se ramasse en boule sur le pommetier qui n'attend que les jaseurs. Il demeurera ainsi de longs moments comme plusieurs autres le feront d'ailleurs. J'ai remarqué que par temps extrême comme aujourd'hui, ils peuvent demeurer immobile une trentaine de minutes avant de retourner au plateau.



Les étourneaux vident vos bûches à la vitesse de l'éclair? Essayez celle-ci. Elle est facile à réaliser et peu dispendieuse. Utilisez une bûche du même genre qu'à la page 107 dans "Le grand livre pour attirer les oiseaux chez soi". À date, les étourneaux semblent incapables d'atteindre ce butin si chèrement convoité. Pourtant une simple cruche de jus les a mis en échec. Pour habituer le pic à trouver le pain d'oiseaux il suffit de percer quelques trous de ¼" au bas de la cruche espacés de 6"à 8" pour éviter que les étourneaux s'en servent pour s'accrocher. Les étourneaux réussiront peut être à voler une partie de ce précieux butin en volant sur place mais la quantité de pain d'oiseaux est si minime dans de si petits trous qu'il est difficile pour eux de tout le retirer. Ils ne peuvent ouvrir très grand le bec sans frapper l'extérieur du trou et ils doivent se contenter de n'en prendre que de très petites becquées. Alors, le jeu n'en vaut pas la chandelle et ils abandonnent vite le combat laissant toute la place aux pics et sitelles.


















Il est tellement beau dans son costume hivernal cet étourneaux qu'on peut bien lui pardonner d'amener toute sa famille, sa parenté et son voisinage avec lui. C'est à nous d'user de stratégie pour permettre aux autres espèces d'avoir eux aussi leur part du gâteau. Ainsi il se limitera peut-être à n'inviter que ses meilleurs amis.






Mais où a t-il pris son gras ce

Pic chevelu?












Voilà la source je crois. J'installe à divers endroits et à des hauteurs variant entre 2m et 15m des treillis métalliques et des sacs d'oignons remplis de graisse animale (suif). Inutile de se compliquer la vie. On l'offre nature sans cuisson. Les oiseaux se chargeront de trouver le bon gras entre les enveloppes et les filaments qu'on retrouve dans celui-ci. Une fois par mois, je retire ces contenants pour enlever les filaments et le remplir à nouveau. Il faudra tout retirer dès l'apparition des chaleurs en début d'avril. On offrira alors que du pain d'oiseaux que j'offre d'ailleurs à l'année.

Conseil: procurez-vous ce suif dans un petit abattoir si possible. La qualité est de beaucoup supérieur à ce qu'on peut trouver dans les épiceries.





Cette mangeoire a résisté à la tempête. Même si nous avons eu 15 cm de neige, les chardonnerets ont pu s'alimenter dès le lever du jour car ce silo est suspendu sous l'avant couverture de notre galerie. Il est donc rare (à moins de vent fort de l'est) de voir les orifices de cette mangeoire obstrués par la glace ou la neige.




Voici la mangeoire de sol installée sur notre galerie permettant aux juncos et bruants de pouvoir s'alimenter beau temps mauvais temps. Le petit junco dans le pommetier ci-haut était venu d'ailleurs s'empiffrer ici.






Saviez-vous que les oiseaux on besoin de gravier dans leur gésier pour moudre les graines qu'ils absorbent? Dans les années antérieures, je leur en fournissais mais depuis que la ville utilise du sable à la place du sel, les oiseaux préfèrent aller le gober directement dans la rue. Peut-être parce que le choix des cailloux est plus grand. Nous avons ici plusieurs

touterelles qui semblent se plaire à "désabler" ma rue.




Notre Pic à ventre roux à finalement appris à s'alimenter, lui aussi, sur les bûches anti-étourneaux. On le voit prendre du pain d'oiseaux dans un trou de ¼". Il est encore un peu craintif à s'aventurer sous la cruche mais à l'occasion il y fait des tentatives. Comme nous espérons le faire passer l'hiver chez-nous, il sera certainement un habitué très prochainement car on apprend vite quand la faim nous tenaille.






Cherchez l'oiseaux. Quel camouflage.

Un indice: l'oiseau est sur une des deux bûches.

Mais oui, c'est un grimpereau sur la bûche à grimpereau décrite à la page 115 dans "Le grand livre pour attirer les oieaux chez soi". On le remarque bien sur la bûche de gauche juste au-dessus de l'élastique. Il s'apprête à sortir un vers de farine inséré dans une des fentes.



Ce Geai bleu s'apprête à se rendre sur le plateau à maïs rond et arachides. Il vient de s'abreuver à l'abreuvoir d'hiver.

6 commentaires:

Cello a dit...

Bonjour monsieur Lacroix.
C'est toujours un plaisir de vous lire et de voir vos beaux oiseaux.
Félicitation pour tout ce travail et
les beaux résultats.

Les oiseaux sont heureux chez vous!

Salutations,

François

Gilles Lacroix a dit...

Merci pour ton commentaire François. Ce matin à 6h30, 48 Plectrophanes attendaient leur pitance.Un certain nombre sur le toit de la pergolas et les autres dans le haut de l'érable surplombant les plateaux. Dès que les plateaux ont été déneigés, que les graines ont été étalées et que le monsieur s'est un peu retiré, ils sont descendus en grand nombre assouvir leur appétit.

François a dit...

48 plectrophanes aux mangeoires, un rêve! Ils sont tellement beaux! Mangent-ils aussi des vers de farine?

Merci et bonne journée.

François

Gilles Lacroix a dit...

Ils ne se sont pas habitués aux vers de farine mais ils mangent du maïs concassé à la tonne. Ils étaient rendus 88 ce matin et je crois qu'ils dépassaient la centaine en fin de journée. La bonne nouvelle semble se répandre.

Merci François de commenter.

François a dit...

Ce doit être un spectacle fantastique
de voir tout ces oiseaux chez vous!
Est-ce que les bruants des neiges vous visitent à chaque hiver?

Merci de prendre le temps de me répondre et encore bravo pour les belles images de votre blog.

François

Gilles Lacroix a dit...

Les Plectrophanes sont très fidèles à leur lieu d'alimentation en hiver. Ils se souviennent de l'endroit où ils se sont alimentés les années précédentes et ils reviennent annuellement. Il s'agit de ne pas cesser de les nourrir car ils abandonnent également vite un site sans nourriture. Au Jardin ailé, on les a depuis 2006 et lorsque je pars pour le sud (lorsque j'y vais), je dois m'assurer que mon voisin leur offre des graines sinon je risquerais de les perdre définitivement pour les futures années.
je connais une personne qui avait à ses mangeoires des plectrophanes depuis de nombreuses années et une année, elle est partie en Floride pour janvier et février. Ils ne sont jamais revenus chez-elle. Ils ont peut-être une cervelle d'oiseaux mais ils ont de la mémoire en "maudit".

J'en ai dénombré 118 aujourd'hui. Ils ont vidé 3 fois mes 4 plateaux durant la journée. Les sacs de graines baissent à vue d'oeil.